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Ma lettre au Père Noël

Publié le 12 décembre 2007 par Nathalie Seguenot
Très Cher Père Noël,
Cela faisait bien longtemps que je ne t’avais rien demandé. Pas de hotte remplie à mon intention, pas de cadeaux attendus, aucune prétention. Un long passage à vide m’a tenu écarté de toi. D’ailleurs, je dois l’avouer, je ne crois plus en toi depuis tant d’années !
Les fêtes de Noël sont devenues pour moi synonymes de profusion, abandon, du grand n’importe quoi à l’horizon. Clochards dehors (à mon époque, on ne disait pas SDF). Sapin débordant de mille merveilles pour un seul bout de chou qui se satisfera des papiers d’emballage. Réunions de famille ennuyeuses et perverses. Mon cœur s’est blottie contre la glace et je me suis goinfrée la bûche à moi toute seule. Vilaine !    
Mais le temps est passé. L’eau a coulé. Mon âme s’est endeuillée. Puis a ressuscité. Coup du sort ou baguette magique ? Je barre à tribord. Cap sur mes filles. Ma vie se fait nouvelle. Mon cœur bat pour cette famille composée. Alors…
Alors cette année, je truffes en chocolat, je sapin de Noël, je foie gras maison, je m’emmitoufle de bonheur car nous passons les fêtes ensemble. Elles, toi, moi. Dans un chalet, dans les Pyrénées, dans notre cœur chaud devant la cheminée. Image d’Epinal. Neige et bonnet. Luge et guirlandes.
Je décide, pour un temps, de croire en toi. Je t’imagine venant du Pôle Nord accompagné de tes fidèles rennes, zigzaguant dans le ciel poudré de neige, la hotte emplie de cadeaux et de lutins pour t’aider à tout distribuer.
Et je t’écris. Pour demander, moi aussi, des présents.    
Je voudrais, Cher Père Noël, la fin des guerres dans le monde. Un havre de paix autour des femmes et des enfants qui souffrent. Des écoles et des jeux pour ces minots qui croulent sous le travail : mines, jouets, tricots, tapin… les peines sont dures pour ces jeunes qui ne vieilliront pas.
Je voudrais des sourires, des fantaisies, des souvenirs heureux. Des maladies mortes. Des vieillards entourés. Des handicapés courant le marathon. Des pays affamés qui mangent à leur faim. Des femmes qui crient leur plaisir et des gays que l’on ne montre pas du doigt.
Je voudrais écrire, encore et encore. Photographier toujours et toujours. Cuisiner pour vous. Perdre 30 kilos et avoir de longs cheveux. Je voudrais que mes yeux soient verts, que nous trouvions cette maison qui sera notre cocon, que la vie soit simple. Ça, Père Noël, c’était mon côté « femme fatale ».
Je voudrais un câlin de toi, Océane. Un bisou de toi, Marie. Tout l’amour du ciel et des étoiles de toi, mon z’homme. Mon p’tit Lu. Mon Luc. Toi qui signifie « lumière ».    
Voilà, Cher Père Noël, mes désidératas pour cette année. Je n’ai pas toujours été sage, je crois que je ne le serai jamais mais j’ai été sincère.

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