Non à ce Canada-là

Publié le 01 juillet 2010 par Orage


En octobre 1970, au Québec, il y avait eu des arrestations arbitraires dans un contexte orageux provoqué par un double enlèvement d'hommes politiques. C'était déjà scandaleux autant que maladroit.
En juin 2010, à Toronto, ville d'un pays qui se dit démocratique, au cours de manifestations prévues et organisées à l'occasion de la rencontre du G-20, il y a eu des arrestations arbitraires en réaction à des actes de vandalismes perpétrés par une minorité de personnes qui se sont glissées parmi les manifestants. Des arrestations, non pas sur le lieu de la manifestation, mais en pleine nuit dans un dortoir où des représentants d'organismes tout à fait légitimes se reposaient. Le récit de ces trois jours en cellule est horrifiant: privés de nourriture, privés de médicaments essentiels, privés d'intimité pour les besoins naturels, encagés sur un sol de béton froid, avec fouilles au corps en public sans aucun respect pour l'intimité et l'intégrité physique des femmes, avec cris, insultes, crachats et propos francophobes, voilà le Canada du G-20. 
Deux millions de dollars pour un faux lac afin d'épater les représentants de la presse internationale! Mais c'est ce témoignage audio-visuel qu'il faut leur montrer... car cela est le visage de ce pays d'aujourd'hui. Un pays où je ne me reconnais pas. Si c'est cela le Canada, je ne peux que lui dire NON. 
Ce 1er juillet 2010, j'ai l'âme à l'orage.
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«La répression de « l’État policier à un milliard » de Toronto a montré que les libertés civiles peuvent être suspendues à volonté. Elles ont été officiellement suspendues dans les 5 mètres entourant la cage d’acier du G20, mais, officieusement, partout ailleurs. L’État policier du G20 de Stephen Harper a vu des arrestations arbitraires, des passages à tabac, des perquisitions et saisies (y compris un parapluie confisqué hier, aujourd’hui surnommé « le parapluie à un milliard de dollars »).» À lire ici.