Je déteste écrire sur commande, ça ressemble aux examens de l’école. Les dernières années de l’école normale, quand c’était possible, je composais mes textes la veille. Je les apprenais par cœur et le matin, je régurgitais. Ce fut mes meilleures notes. Finalement, peut-être que j’écris mieux le soir.
En ce qui concerne l’atelier d’écriture professionnelle que je vais suivre du 5 au 9 juillet à l’école d’été de Mont-Laurier, je veux et je ne veux pas. J’ai hâte et j’appréhende. Avec l’expérience, je me suis aperçue que pour bien écrire, je dois lire. Masturbation intellectuelle? Disons plutôt caresses préliminaires. En guise de préparation, de motivation, de « caresses », je lis Le médaillon dérobé de Louise Simard. C’est tout ce que j’ai trouvé hier soir à la bibliothèque de mon village. C'est très bien d'ailleurs, déjà la moitié entamée.
Frustration, Biblio-Outaouais nous refuse les commandes. Jusqu’en septembre et peut-être même jusqu’en janvier. Je ne comprends pas pourquoi. Il y a quelques mois, on nous disait que c’était à cause d’un changement du système, mais hier, je l’ai vu le bel écran tout en couleurs, un système tout neuf, formation incluse, alors?
J’ai beau aimer Louise Simard (Thana Rivière, La guerre des autres), tous ses livres ne se retrouvent pas à ma succursale, elle ne me tiendra pas chaud très longtemps. Je veux Muriel Barbery, Marina Endicott, Arlette Fortin, Hélène Dorion, pour ne nommer que celles-là. Tiens surtout des auteures? Pourquoi pas? Certains lecteurs aiment la science fiction, d’autres des policiers, moi ce sont des livres écrits par des femmes. Je pourrais ajouter Éric Dupont pour faire mentir…
Donc ce billet pour me plaindre de n’avoir rien à me mettre sous la dent pour mieux écrire la semaine prochaine à Mont-Laurier.
(photo empruntée à XYX éditeur)