Parce que je te songe souvent
Du plus profond de mon lit,
Sur ma page trop blanche,
Ma plume te donne vie.
Elle chante la belle enfant
Protégeant mon sommeil
Et crayonne l’adolescente,
Assumant d’être première.
Juste quelqu’un comme toi,
Qui porte tous leurs espoirs.
Une plus grande que moi ...
Qu’il est beau, mon rêve !
Je me repose enfin.
Oh, ma plume, je sais,
Ce n’est pas si simple,
Répondre à leur souhait,
Devenir soudain responsable.
Et quand cet autre arrive,
Quand cet autre s’installe,
Tout va très vite. Trop vite.
Juste avoir une épaule,
Des conseils de grande sœur,
L’immensité d’yeux émeraude
Où déverser mes peines de cœur.
L’écouter refaire le monde,
Et rire de ne pas comprendre,
M’égarer dans l’infernale ronde
A serrer sa main rassurante.
Juste avec toi, ma sœur aînée,
Toi qui hélas ! N’existe pas.
J’aime ma plume éclairée,
Qui t’a menée vers moi,
J’aime ma plume complice,
Qui t’a faite mon amie,
Un merveilleux éphémère,
Juste pour toi, ma sœur insoumise,
Qui vit seulement dans mes rêves.
Mais ma plume te peint si tangible
Qu’elle me fait mal, tu sais, ma chimère.
rediffusion@Plume 2008