Bonjour très chers lecteurs!
Je me suis réveillée cette nuit avec une inspiration du tonerre, et j'ai écris ça...
Peut-être le commencement d'une nouvelle fiction? Qui sait.
Alors, prêt à retenter l'aventure avec moi?
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______ Il parait qu'on s'habitue à tout. Même au pire. Il parait qu'avec le temps, tout s'efface. Il parait qu'un jour, on pourra regarder nos moments de tristesse sans replonger dans la mélancolie. Il parait...
______ Mes yeux verts s'ouvrent sur le plafond pâle de ma chambre. Boule au creux du ventre, comme tout les matins. L'impression d'avoir oublié quelque chose de grave m'assaillit, assassine. Et soudain je me rapelle. Et j'ai encore plus mal. Comme chaque matin, le souvenir du téléphone qui sonne pour m'annoncer la terrible nouvelle me revient. Comme chaque matin, je revois ton visage echymosé à la morgue, ton visage si beau devenu tellement pâle, tes yeux bleus clos à jamais sur ce monde merveilleux où nous étions deux, tes cheveux blonds encadrant ton visage d'ange comme un halo de sainteté. Cette voiture qui t'a volé la vie m'a volé la mienne aussi. Et chaque matin j'ai ta disparition comme un gout amer dans la bouche, comme un vide béant dans le coeur, comme un trou à la place des sentiments. J'ai le souvenir de tes caresses et celui de tes baisers comme des brûlures incandescentes sur ma peau. Oh, si tu savais comme j'aimerais tout oublier, comme j'aurais aimé ne jamais te rencontrer, Maxime! Si seulement tu pouvais savoir...
______ J'étouffe une larme quotidienne sous mon oreiller, puis tente de me lever. Mais je retombe sur mon lit, écrasée par le poids de mon chagrin, avant de me relever une nouvelle fois. Je me dirige vers la fenêtre d'un pas mal assuré, les yeux à demi-clos, et j'ouvre les volets. Le soleil de juillet brille férocement, m'aveuglant à travers la vitre, et pourtant il ne parvient pas à réchauffer mon coeur gelé. Je frissone. C'est comme si l'hiver persistait à l'intérieur de mon corps depuis que Maxime... Stop. Formuler cette phrase, même en pensée, est un supplice.
______ Je me dirige vers la cuisine, si seule dans ce grand appartemment qui abritait autrefois nos rires, nos peurs et nos baisers. Cet endroit qui aurait du voir se dérouler le reste de notre vie ensemble.
______ J'ouvre le frigo, soupire, et attrape un simple yahourt aux fruits. Je ne mange plus beaucoup depuis qu'il n'est plus là pour me préparer mon bol de céréales le matin. Alors que je m'assois pour déguster mon petit déjeuner frugal, j'entends mon portable qui vibre furieusement sur le micro onde, interrompant mon accès de mélancolie matinal. Pas très réveillée, les yeux bouffis de sommeil, je me lance sur le téléphone en trébuchant sur mes propres pieds. Je me relève en poussant des jurons et met enfin la main sur ce maudit portable.
- Allo? Demandè-je d'une voix mi-agressive mi-endormie.
- Hé ma belle! T'es de mauvais poil? C'est vrai qu'il est que huit heure trente, et tout le monde sait que t'es pas trop du matin. Surtout moi, après tout je ne suis pas ta meilleure amie? Enfin, je ne te téléphone pas pour te souler, je...
- Ah bon? Rétorquè-je. Pourtant c'est ce que tu fais, Léna.
- Oulalalala ! Toi t'es vraiment pas de bonne humeur! Tu ne veux donc pas savoir pourquoi la majestueuse, la magnifique, l'incroyable Léna te téléphone si tôt un dimanche matin alors qu'elle pourrait profiter de son lit, ou même de celui d'un beau gosse?
- Bon, ça va, t'as gagné, raconte! Gromellè-je.
- Voila, en fait hier j'étais justement dans les bras d'un beau gosse en boîte, et bon je te passe les détails mais il m'a fait passer une nuit torride, et il m'a invitée à une fête dans sa villa - t'entends, June, sa VILLA ! Il a un jacuzzi, une piscine creusée, et tout et tou! Donc bah forcément j'ai accepté parce que trois orgasmes consécutifs ça donne forcément envie de recommencer. Et attend c'est pas fini, il m'a dit que je pouvais amener qui je voulais. Et comme ça fait hyyyypppperrr longtemps que t'es pas sortie, chérie, je me suis dit que ça te changerais un peu les idées, tu vois. Alors c'est oui?
______ Son flot de parole me submerge et me donne la migraine, je ne comprend pas un traître mot de ce qu'elle raconte. Puis, mon cerveau se met en marche. Beau gosse. Villa. Fête.
- En gros, tu me supplies de venir à une fête où je ne connais personne et où tu vas t'eclipser avec un mec pour une partie de jambes en l'air? Tu me demandes de venir me planter au milieu d'une pièce avec un verre comme seule compagnie et de prier un dieu auquel je ne crois plus de faire que ce mec avec qui tu seras ai une panne d'érection? C'est ça que tu veux?
- Heu... Pas vraiment Ju. Ce que je veux, c'est que tu mettes une jolie robe et que tu te coiffes bien, et que tu te plantes dans un salon en attendant qu'un joli garçon t'invite à danser et plus si affinité. Ce que je veux, June, c'est que tu recommence à Vivre. Et pas à te contenter d'exister. C'est trop demandé?
______ Ses mots m'atteignent en plein coeur, si vrais.
- Et si j'ai pas envie de "vivre", comme tu dis? Si je préfère faire ma parfaite associale et rester en pyjama chez moi à regarder un vieu film d'amour pourri à la télé?
- Ralala t'es irrécupérable! De toute façon, que tu le veuilles ou non, je vais te traîner là-bas. Ca fait presque un an maintenant que tu vis en hermitte dans ton appartement à ne sortir que pour aller à la fac ou acheter à bouffer. Un an, June, c'est long.
- Ca fait un an que mon fiancé est mort, Léna. C'est long, un an sans lui.
______ Silence. Une larme coule sur ma joue.
- Bon, tu sais quoi? J'arrive dans une dizaine de minute pour sêcher ces putains de larmes que j'entends couler sur tes si jolies joues. C'est pour ça que je veux que tu sortes, tu vas finir par te noyer dans tes pleurs si tu restes seule, sans personne pour te consoler. Bref, je raccroche, je trouve des chaussures qui vont avec mon haut, je saute dans ma voiture et j'arrive tout de suite. Bisous ma belle.
- Mais Léna...
______ BIP..BIP... Elle a raccroché. Je ne sais pas ce que je trouve à cette fille. Franchement, elle est infernale, et complètement mon opposée avec son euphorie quotidienne et sa joie de vivre légendaire. Mais je l'aime, c'est plus fort que moi. Je souris malgré mes silencieux sanglots en l'imaginant devant son placard à chaussures de deux mètres carrés. Je peux l'attendre un petit moment, je pense. Essuyant mes larmes d'un revers de la main, je me rassois et mange mon yahourt.
Elle a raison, Léna, ça va bientôt faire un an que je ne suis pas sortie. Un an que je ne me suis pas amusée.
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