______Tandis qu'il était négligemment installé sur le sofa de velour de son luxueux bureau, j'entrouvris la porte sans même avoir d'apréhension. Je n'avais pas peur. Je ne doutais pas de ce que je voulais, ni de ce que j'allais faire d'ici quelques minutes.
______Son visage se leva vers moi, et son sourire mutin s'épanouit sur sa bouche aux lèvres fines. Ses petits yeux noirs accrochèrent les miens dans l'espoir d'y déceler de la peur. Je ne lui laisserais jamais cette joie. Avec une allure mesurée, je m'approchais du canapé en scrutant la pièce. Un revolver automatique était posé sur une tablette, à portée de main du canapé. Je frissonais légèrement, puis posai un genou sur le sofa. Tout en calculant mes gestes, je començai sans un mot à déboutonner sa chemise. Il la fit valdinguer à l'autre bout de la pièce pour me montrer son empressement. Déja son sexe était gonflé à l'idée de ce qui devrait se passer ensuite. Il retira avec empressement son jean, Et tandis qui baissait ma braguette en retirant mon short, déchirant au passage mes collants, je m'apprétais à fourrer la main dans mon T-Shirt. Sauf qu'au moment ou ma main se dirigeait vers ma poitrine, la porte s'ouvrit en sursaut sur...
- Simon? Mais? Qu'est-ce que tu...
- Je suis venue te sauver, Jill.
______Tout en théatralité, il sortit un flingue de sa poche et le pointa sur le Boss. Mais ce dernier avait aussi bondit sur son revolver automatique et s'était relevé.
- Alors comme ça, tu es un taupe? Demanda le boss de sa voix mièvre. Lache ce flingue, petit, tu veux pas faire ça, crois-moi.
- Vous ne savez pas ce que je veux ou pas! Rugit Simon en appuyant imperceptiblement sur la gachette, l'enfoncant de quelques milimètres. Vous ne savez pas non plus de quoi je suis capable.
- C'est vrai... Voyons voir ça!
______Et tandis que le Macro-dealeur s'apprétait à appuyer sur la gachette, je sortis mon propre revolver et l'appuyais sur sa tempe.
- Je vous déconseille de faire ça, sifflais-je avec hargne. Et baissez ce putain de flingue! M'énervais-je.
- Tu t'y mets aussi, chérie? Souria-t-il sans même esquisser un mouvement.
- L'appelle pas chérie, espèce de gros porc puant, hurla Simon. Et elle vous a dit de balancer votre flingue!
- Je pense pas que je vais faire ça, dit-il en souriant. Tu vois, je ne pense pas que toi ou ta chère copine allez avoir le courage de me tuer. Vous l'auriez fais depuis longtemps sinon.
______Il y eut un silence d'une demi minute, puis le Boss, revolver toujours pointé sur Simon, le canon de mon arme toujours appuyé sur sa tempe, continua avec décontraction:
- Bon, puisqu'on est ici, autant faire la causette. Tu bosses pour qui, minot?
- Je suis dans les stup', répondis Simon, les doigts si crispés sur la gachette que les jointures de ses mains en étaient blanches.
- Tiens-donc! S'exclaffa le Boss. Je suis déçu, je pensais être assez important pour qu'on me colle l'un des meilleur agent au cul. Il faut croire que j'ai la grosse tête. Ils envoient un gosse de 17 ans pour m'arrêter. Ah Ah Ah! Et toi ma jolie, qu'est-ce que tu fais a te trimballer avec un truc comme ça sous tes fringues?
- 19 ans! Je venais vous tuer, répondis-je avec décontraction, ayant peu à peu retrouvé mon sang froid. J'ai compris que si ce n'était pas moi qui vous tuais, ce serait le contraire.
- Très juste, s'esclaffa le Boss. J'étais déjà sur la piste. Gardely Hill, non? Je n'aurais pas tardé à te retrouver. J'ai été bête, j'aurais du me douter de ta ruse, ce midi, quand tu es revenue... Mais je ne pensais pas qu'une fille comme toi pouvait me berner à ce point. Je t'ai sous estimée. Bravo Jill! Enfin ça suffit maintenant. Fini de jouer. Vous avez perdu.
Il y eut trois doigts actionnant trois gachettes, trois coups de feu... Et le bruit soyeux de la peau déchirée par le métal