C'est
pourquoi, si vous vous trouvez dans la compagnie des médisants, gardez-vous de
vous laisser dominer par le respect humain, et de craindre de leur imposer
silence, en leur disant, par exemple : «Taisez-vous, je vous prie; car, hélas,
je fais tous les jours des fautes plus considérables. Pour quelles raisons
pourrai-je donc condamner mon frère ?» C'est ainsi que vous obtiendrez deux
avantages bien précieux : vous vous préserverez vous-même du péché, et vous
procurerez la guérison de votre prochain. Et remarquez ici que la voie la plus
courte et la plus sûre pour parvenir à la rémission de nos péchés consiste à ne
jamais juger ni condamner nos frères. C'est ce que nous enseigne Jésus-Christ
par ces paroles : Ne jugez pas et vous ne serez pas jugé (Lc 6,
37).
saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la médisance.»
(О злословии и клевете.)