On sent de plus en plus clairement qu'on n'est de moins e...
Publié le 06 juillet 2010 par Chroniqueur
On sent de plus en plus clairement qu'on n'est de moins en moins heureux avec l'autre, où alors il doit être virtualisé, twitteré, facebooké, meeticfié, bref, pas trop réel, un peu plat comme l'écran d'un télévisieur. Oui, comme on sent que c'est un peu obscène, le bonheur, on se planque de plus en plus dans sa petite sphère privée, on fait sa en cachette, comme quelque chose de sale. On évacue l'autre pour ne pas être dérangé. Quand je vais me promener, je suis étonné de voir que deux canins se reniflent le derrière mais que les propriétaires, eux, se saluent de moins en moins. Ce n'est plus naturel de se voir et de vivre ensemble. Je vous dis, encore heureux si tout ça ne finit par nous faire une guerre, histoire qu'on s'étripe franchement tellement on ne peut plus voir la tronche de nos voisins, jusqu'à qu'on réalise que ce n'est pas tant bon ce fonds de haine et qu'on se tombe à nouveau tous dans les bras, qu'on se refasse un petit mai 68, fusion des corps forcée, puis on recommencera à ne plus pouvoir se voir en peinture et rebelote.