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Génération...TRES...désespérée

Publié le 08 juillet 2010 par Didier T.
Depuis que la propriétaire de mon appartement, sorte de cadeau de bienvenue, m'a offert un nouveau four turbo convection, je suis dans une autre galaxie.Ca prouve, si besoin était, que je ne suis pas une fille compliquée, que je me contente de peu, qu'un petit rien me satisfait.Certaines femmes retirent tous les deux, trois jours, 50 000 € à la BNP Grande Armée, comme argent de poche, pour payer le coiffeur, les commerçants du coin, pendant que moi je découpe gentiment mes aubergines achetées trois francs six sous (quoique les aubergines soient souvent onéreuses) et j'en suis fort aise, voyez-vous. Car, j'ai horreur des coiffeurs, surtout des coiffeurs de luxe, qui croient qu'ils ont la science infuse question coloris capillaire, texture du cheveu, et mini vague. Tu parles ! Ils utilisent des produits ultra chimiques de chez l'Oréal pro pour un résultat désastreux : de monstrueuses choucroutes de cheveux nylon. Beurk de beurk ! J'ai fait subir ce genre de sort, mixage de produits en tout genre, à ma Barbie, oui, mais le faire à une personne humaine, même une bourgeoise pas sympa, je ne pourrais pas. Les coiffeurs, eux, sautent allègrement le pas et ces connes de bourgeoises au cerveau petit pois retirent 50 000 € tous les deux-trois jours, à la BNP Grande Armée en guise de remerciement pour prestation fournie. Le monde est vraiment débile.
C'est vrai que de la BNP Grande Armée à Neuilly, en limousine, y'a qu'un saut de puce si mes souvenirs sont bons. N'empêche, je n'y suis pas allée souvent à Neuilly, une seule fois je crois. Pourtant j'ai habité un an à Levallois-Perret, la ville de Balkany, tout à côté. Mais Neuilly, je ne sais pas, ça me faisait un peu peur.Toutes ces femmes, avec des choucroutres nylon, sus-nommées, et des grosses bagues, ne me disaient rien qui vaillent. Ca sentait la décadence à plein nez. A la place de les voir, telles qu'elles étaient dans des tailleurs Chanel assez moches et pas toujours très saillants pour celles qui ont du ventre ou pas de cul, je les voyais accroupies ou à quatre pattes en porte-jarretelles sur des tapis persans à tâches blanches cocaïne, à attendre. Ces images mentales me troublaient vachement. Quant à leurs époux. Invisibles. Ou alors un cigare au bec. Ou alors accompagnés d'une très jeune femme toute sautillante portant fièrement un sac Gucci au bras. (Parfois même sur le tapis persan je voyais Nicolas Sarkozy, le Président de la France).Société décadente qui finit mal. J'ai regardé l'interview de Liliane Bettancourt sur TF1. C'était franchement pitoyable. Cette choucroutre-nylon l'Oréal a perdu toute humanité, n'est-ce pas, les coiffeurs s'avèrent plus inutiles que jamais, elle n'est qu'un pilier de fric désorienté. Tout ce petit monde, sa fille compris, attend qu'elle crève pour récupérer ou taire les millions. Vivre dans ce monde-là, moi je le regrette, j'en peux plus, alors c'est pour ça, je me fonds, je me terre et m'enterre dans la galaxie four turbo convection, et putain, franchement quel pied !Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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