Les personnAGES qui se seraient reCONnus ont répondu ou sollicité la presse locale, les propos de l'une d'entre eux sont particulièrement intéressants, elle justifie tout simplement ce qui est dénoncé avec humour et ironie dans
Le fait que le Conseil Régional d'Aquitaine ait attaqué l'auteur de ce sympathique pamphlet suppose que les personnAGES se soient reCONnus et donc ils crédibilisent les propos de l'auteur... N'est-ce pas le diable qui se mord la queue ?
Voici le fameux article paru dans
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Le service de Zoé Shepard absolument révolté
7 juillet 2010 16h27 | Par Hervé Mathurin
Les anciens collègues de Zoé Shepard au conseil régional d'Aquitaine nient ressembler à leur caricature.
De gauche à droite : Valérie Sarraute-Larnac, Sheila Zecovic, Florence Glantenay, Jean-Marie Blanc et Dominique Durighello.
PHOTO THIERRY DAVID
Ils auraient pu rester planqués derrière un pseudonyme peu flatteur et attendre que le livre de Zoé Shepard, « Absolument dé-bor-dée » (éd. Albin Michel), connaisse l'inévitable reflux de ses ventes pour tourner la page.
Bien au contraire, Florence Glantenay, Sheila Zecovic, Jean-Marie Blanc, Dominique Durighello et Valérie Sarraute-Larnac, tous membres actuels ou anciens, au Conseil régional, de la délégation Planification, affaires européennes et internationales, service de Zoé Shepard, alias Aurélie Boulet, ont souhaité apparaître au grand jour avec un objectif : démontrer qu'ils ne ressemblent en rien au portrait que l'auteur du livre a voulu tracer.
« Elle nous a espionnés »
« D'autres auraient pu se joindre à nous mais ils ont préféré rester en retrait, car cette histoire les a traumatisés », témoigne Florence Glantenay, chargée de mission information. Pour elle comme pour ses collègues, il ne s'agit pas de faire acte de courage mais d'affirmer que ce livre n'est qu'un tissu d'extrapolations, d'outrances et de contre-vérités : « Les 35 heures, on les fait en quatre jours, parfois en cinq quand c'est calme, ce qui est extrêmement rare (*) Parce que, dans ce service international, avec les décalages horaires, on est obligés de rester tardivement au bureau », poursuit Florence Glantenay.
« C'est sûr qu'il y a au Conseil régional des gens qui travaillent plus que d'autres, mais on peut dire la même chose dans n'importe quelle administration ou n'importe quelle entreprise », insiste Jean-Marie Blanc, directeur des fonds européens. D'où, pour celui-ci, « un profond sentiment d'injustice et une caricature insupportable. Albert Cohen a critiqué les organisations internationales, mais n'est pas Albert Cohen qui veut ».
Pour la secrétaire Valérie Sarraute-Larnac, qui s'est reconnue dans la fameuse « Coconne » avec d'autres, « car il s'agit d'un mélange d'au moins deux personnages », le malaise vient surtout du fait que Zoé Shepard les « a espionnés pendant trois ans et demi en notant tout dans son petit carnet ». Ainsi, Sheila Zecovic a reconnu une anecdote issue d'une conversation privée « pendant un pot de naissance ».
Tous admettent pourtant qu'il n'y avait pas intention de nuire politiquement : « Elle aurait fait la même chose dans n'importe quelle autre collectivité », affirme Jean-Marie Blanc.
Un tout petit monde
Également croqué dans le livre, le directeur des services, Jean-Luc Mercadié, ne cache pas non plus avoir été très affecté, et sort de son devoir de réserve : « Heureusement que les vacances scolaires arrivent, car cela devenait invivable pour mes filles d'entendre parler de tout ça. »
Sa collectivité territoriale, que Zoé Shepard avait voulue non identifiable, a été reconnue selon lui dès la sortie du livre : « J'ai reçu des appels de Lille, de Strasbourg, car le milieu des administrateurs territoriaux est petit, et tout le monde avait détecté le style d'Aurélie Boulet. Je suis d'autant plus amer que c'est une personne qui était en galère à la sortie de sa formation et que nous avions aidée. Ce qui me scandalise, c'est qu'elle n'éprouve pas le moindre remords devant les dégâts humains qu'elle a pu provoquer. »
Rappelons que la commission de discipline a émis un avis de suspension de deux ans contre Zoé-Aurélie, mais que c'est en dernier ressort le président Alain Rousset qui devra trancher. Toutefois, l'affaire risque fort de trouver un rebondissement au tribunal administratif.
(*)Cette citation a été corrigée à la demande de Florence Glantenay. La phrase originale retranscrite dans l'article était la suivante: "Les 35 heures, on les fait parfois en cinq jours..."
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