Après un parcours honorable, mon équipe de coeur est tombée face à l'Espagne. Un peu déçue, mais c'est le jeu comme on dit de plus en plus en foot.Cette coupe a généré tellement de déceptions et de frustrations que de nombreuses personnes ont même décidé d'arrêter de suivre ce sport!Bah moi je dis dans quatre ans tout le monde y retourne comme en quarante !Parce que comme on dit si justement au Portugal : "Ce n'est pas parce qu'une hirondelle meurt, que le printemps est fini ".Faisons donc contre mauvaise fortune bon coeur, et tournons nous vers science moins obscure que le football : La cuisine.Et pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agit de mon premier dîner complet d'Ailleurs.
De retour de Lisbonne, des souvenirs culinaires plein la tête, des couleurs et des saveurs que je n'avais pas pu pleinement déguster faute de temps, je m'étais mise en tête de faire découvrir un peu de la gastronomie portugaise a des amis qui n'y ont peu ou prou goûte.Pour le plat, je savais que j'allais cuisiner de la morue. Une première pour moi, mais ce poisson m'était familier puisque j'ai souvent vu ma maman le cuisiner.Pour le reste j'ai fait confiance à Internet et à ses milliers de pages personnels et de forums.A J-1 ma morue achetée au Leclerc dans le cabas avec le reste de la liste je suis zen.Je la fais tremper dans l'eau sous les yeux médusés de monsieur qui regarde la bête du coin de l'oeil et ne manque pas de faire des remarques sur son odeur(qui ont le don de n'énerver).Le jour J, il fait une chaleur de circonstance, je traîne un peu des pieds au lieu de m'organiser mais je ne manque pas de changer à plusieurs reprise l'eau de la morue.H-5, j'ouvre la page internet consacrée aux Cookies tomates séchèes parmesan chorizo que j'ai décidé de servir en apéro.Le recette est ultra facile et en sortant ma plaque du four je me sens comme Bree Van de Kamp devant sa célèbre tarte au citron!
Je m'attaque ensuite au dessert : Le Tigelada est une sorte de crème brûlée plus roots avec de la cassonade, du porto, du miel et beaucoup d'oeufs comme dans beaucoup de pâtisseries portugaises.Une recette ultra facile à réaliser qu'il suffit ensuite d'enfourner pendant quarante bonnes minutes ! Je me lance enfin dans le plat, le fameux Bacalhau a bras ou morue à la portugaise : De la morue, des pommes de terre, des oeufs et quelques olives pour décorer...ça a l'air très simple à réaliser sur le papier mais vaut mieux prendre une longueur d'avance car les deux heures qu'il me restait avant l'arrivée de mes convives ont été vraiment juste pour détailler la morue (détacher la chair de la peau et des arrêtes), éplucher et râper les pommes de terre pour ensuite les faire frire et égoutter sur du papier absorbant, découp...etc. Bref, j'ai enfin compris ce qu'éprouvaient réellement les candidats de l'émission "un dîner presque parfait".Et encore plus lorsque j'ai goûté la morue qui me paraissaient encore beaucoup trop salée à mon goût et qu'il n'y avait rien à faire, sauf à ne pas mettre un sel grain de sel dans la suite de la préparation!Je ne vous raconte pas le stress!Puis les invités sont arrivés et on été tellement ravis par mes cookies que je me suis dit qu'il ne m'en voudrait pas trop pour le plat( unique) un chouia trop salé.J'ai incorporé les oeufs(dernière étape de la préparation du plat) juste avant de servir comme il est préconisé dans la recette, de façon à servir le plat chaud et décoré d'olives noires. J'avais toujours les mains crispées sur ma serviette quand j'ai réalisé que mes convives se resservaient...je n'avais même pas entendu leur "humm c'est trop bon" tellement j'étais ailleurs quelque part au purgatoire des apprentis cuisinier qui ont voulu jouer les chefs et mépriser le surgelé...Et puis je reviens à la vie en entendant "Il n'y en a pas assez"! Le plat a même un peu volé la vedette au dessert dont j'étais le plus fière.
Voilà pour le Portugal !J'y reviendrai sûrement pour vous parler d'un véritable coup de coeur culturel, mais je suis prête à m'envoler vers d'autres horizons(culinaires) comme le Sud Ouest de la France ou... la Bretagne tiens !