Dieu, qui est l’Être même, la Bonté même, la Sagesse
même, ou plutôt, à vrai dire, transcendant à toutes ces qualités, ne saurait
posséder absolument rien des qualités contraires. Mais les créatures, qui n'ont
l'être que par une participation toute gratuite, les êtres raisonnables et
intelligents, qui ont aussi l'aptitude à la bonté et à la sagesse, les
créatures possèdent des qualités contraires : à côté de l'être, le non-être, à
côté de l'aptitude à la bonté et à la sagesse, la malice et l'ignorance. Mais
leur existence ou non-existence dépendent du bon plaisir de leur Auteur ;
tandis qu'il dépend de la volonté des êtres raisonnables de participer ou non à
la Bonté et à la Sagesse divine.
Troisième
centurie sur l'amour