Magazine Talents

Lire Leroi-Gourhan est un exercice magnifique, même si on...

Publié le 12 juillet 2010 par Chroniqueur
Lire Leroi-Gourhan est un exercice magnifique, même si on n'y comprend pas tout. Quelques exemples tirés de son ouvrage Le geste et la parole - je me réfère à l'édition parue chez Albin Michel, 1964.
"L'esprit est passablement désarmé lorsqu'il se trouve en présence de faits pour lesquels il ne dispose pas de références antérieurs." (p.19)
"Les yeux ne voient que ce qu'ils sont préparés à voir et l'heure n'était pas venue de comprendre ce qui sépare radicalement la lignée humaine de celle des anthropoïdes." (p.23)
"Dans cet enchaînement, les formes pertinentes sont celles qui, à chaque moment du déroulement, offrent le meilleur équilibre, du triple point de vue de la nutrition, de la locomotion et des organes de relation, dans la mobilité et la vivacité, caractéristiques fondamentales des espèces choisies pour démontrer la progression ascensionnelle du monde vivant." (p. 41)
"Il est devenu désuet de louer l'ingéniosité de la nature, mais lorsqu'on analyse les solutions mécaniques auxquelles répondent le crâne du cheval, ceux du cerf, du chameau, du rhinocéros, on reste malgré tout surpris par les réponses du schéma fondamental, toujours le même, à des situations toujours dissemblables." (p. 80)
"Sous la superstructure des explications, l'infrastructure des faits se résout dans le même système." (p.86)
"Tout se passe en somme comme si le cerveau venait progressivement occuper les territoires antérieurs à mesure qu'ils sont libérés des contraintes mécaniques de la face." (p. 104)

Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog

Magazine