Partons d’une évidence : « les gens ne supportent plus la structure pyramidale de l’église. Elle n’est d’ailleurs pas conforme à l’esprit du Christ. »
Pourtant l’Eglise reste une « originalité » dans ce monde : ». « Il y a l’étrangeté du Christ qui nous différencie. Le jour où l’on ne voit plus la différence entre un chrétien et le reste du monde, il y a forcément problème. »
Pourquoi la transformation de l’Eglise ?
D’abord parce que la société change. On peut se demander si l’Eglise doit être en réaction ou en proaction dans cette évolution de la société. Les modes de fonctionnement en réseaux sont une
réalité de notre époque . L’Eglise en tant que corps
est
un organisme vivant… et donc appelée vivre et à évoluer, à croître et s’adapter. Le Dieu créateur continue sa création entre autre par et pour l’Eglise qui donc se transforme sans cesse.
Elle est une communauté vivante – relationnelle -, à l’exemple de la trinité…
Quand l’Eglise se transforme-t-elle ?
Tout le temps… La notion d’émergence n’est finalement pas nouvelle. Parce qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, et que l’émergence de l’Eglise a toujours eu lieu et doit continuer à
s’écrire, il faut prendre en compte le passé pour penser l’avenir, et finalement s’ancrer plus fort dans ses racines pour élargir l’espace de nos tentes (Esaïe 54.2).
Qu’est-ce qui se transforme dans l’Eglise ?
Les domaines de la transformation dans l’Eglise touchent principalement à trois champs : les formes des cultes, la relation entre chrétiens, la présence au monde.
« Notre société est marquée par l’individualisme, il y a néanmoins un désir de communication et de convivialité. La transformation de l’Eglise implique aussi d’évoluer dans le rapport d’appartenance à la communauté. S’il semble que beaucoup croient sans appartenir, il s’agit d’engager les gens à appartenir à des communautés de vie ouvertes même sans croire au départ afin de développer un chemin de découverte spirituelle. Un moyen fondamental de la transformation de l’Eglise consiste en à la reconnaissance et la mise en valeur d’un réseau d’expériences novatrices, dans lesquelles il faut accepter une part d’échec. C’est en quittant le rivage que la découverte de nouveaux horizons est possible. L’Eglise, pour être pertinente, se doit de garder une part de la radicalité du message de Jésus et de son impertinence. Et bien sûr, pour ne pas que l’Eglise se meure, nous avons besoin de semeurs ! »
http://www.temoins.com/etudes/tout-le-compte-rendu-de-la-rencontre-du-4-octobre-2008.-une-eglise-en-transformation/toutes-les-pages.html