Foins 2010

Publié le 18 juillet 2010 par Journalvernois

Quand on raconte la vie d’une ferme on ne peut pas passer sous silence la période de la fenaison même si cela a été fait chaque année. Pour ceux qui ne savent pas, c’est en général sur juin et début juillet qu’il faut récolter et engranger dans les meilleures conditions possibles le fourrage qui servira à nourrir les animaux l’hiver à venir. Pour la plupart des gens habitant la campagne « faire les foins » évoque toujours un travail important pour la vie de la ferme, long, pénible qui demande beaucoup de main d’oeuvre. Il faut dire qu’avant la mécanisation que l’on connaît aujourd’hui et l’apparition des grosses balles rondes ou carrées, de l’enrubannage, les foins représentaient un sacré boulot dont une grande partie se faisait manuellement. (voir les foins année 80) Cette année les conditions météo ont été très favorables même si cela s’annonçait plutôt mal début juin. La récolte est maintenant finie dans toutes les exploitations ,toutefois il reste encore des balles rondes dans les prés.


NB les photos sont cliquables pour agrandir

L’avantage, avec ces grosse balles, c’est qu’elles ne craignent pas trop la pluie ( leur forme fait effet toit de chaume) et peuvent rester sur le terrain un certain temps; cela permet d’étaler le travail dans le temps.
Les surfaces à faucher sont de plus en plus importantes chez chacun mais le matériel a évolué. Depuis quelques années c’est la course au gigantisme et les machines énormes et performantes permettent de réduire énormément le temps de travail. Si le beau temps et la chaleur sont de la partie, comme cette année, pour beaucoup la fenaison n’est qu’une question de jours. Aujourd’hui beaucoup voudraient « avoir fini avant d’avoir commencé ». Enfin, il faut voir le prix de revient.
Pour ma part, les foins se sont déroulés bien calmement; 17 hectares,ce n’est pas la mer à boire.J’ai été surpris par la quantité car fin mai l’herbe ne semblait pas vouloir pousser malgré l’ épandage d’engrais.Tout est terminé depuis une semaine. Des petites pannes m’ont un peu retardé mais rien de grave. J’ai quand même dû emprunter une faneuse à un voisin sympa pour terminer. J’ai juste eu un peu d’aide le dernier jour. Mon beau-frère Alain est venu « mettre en roules » (andainer).


C’est pour stocker les balles dans les fenils des vieux bâtiments que j’ai le plus de mal. Mais là aussi j’ai eu de l’aide de gars costauds et en deux matinées et les greniers ont été rapidement comblés.
Je peux donc attendre sereinement l’hiver.

A bientôt.