Magazine Journal intime
S'ils étaient femmes, ils ne seraient pas dans la rue
Publié le 19 juillet 2010 par Gilles Poirier
Petite balade a 180km du site pour aller dans la ville la plus proche du site afin de faire usiner une pièce en remplacement d'une autre défectueuse. 180km sur une route droite avec comme paysage du sable, des cailloux, des lignes électriques et des pipelines pour enfin arriver dans un bourg attenant à la ville ou tous les magasins ont quelque chose à voir avec la mécanique, que ce soit automobile ou de précision. Avant d'arriver ici, on a traversé un immense marché aux moutons, chameaux et à fourrage pour les bêtes. J'ai beau ne pas être allé au centre de la ville, ce qui m'a surpris ici, c'est que ni sur les 180km ou l'on a croisé pas mal de voitures, ni dans les rues de la ville je n'ai vu une seule femme ou même pas une seule fille aussi petite soit elle. Le pire, c'est que dans le camp, il y a des enfants que l'on croise soit à la cantine soit près de l'espace jeux, mais ce ne sont que des garçons, donc soit les gens ne viennent qu'avec leurs fils et laissent femmes et filles à la maison loin d'ici, soit ils viennent en famille mais emprisonent tout ce qui n'est pas de type masculin. Autre chose qui m'a frappé, c'est que tous les hommes majeurs et qui sont du coin, tous ont soit une barbe soit une moustache mais aucun ne se promène sans cet ajout de pilosité faciale, à croire qu'ils ont peur d'être pris pour une femme s'ils se rasent de près? Mais s'ils étaient femmes, ils ne seraient pas dans la rue, donc je ne voit pas comment on les confondraient.