Le rêve d'un crocosmia, c'est un terrain bien drainé mais consistant et riche, et plein de soleil.
J'avais planté il y a très, très longtemps, des bulbes de crocosmia. Ils n'ont pas aimé le terrain de Veneux. Il est trop pauvre et c'est sans espoir, tout engrais est entrainé vers les profondeurs à la moindre pluie, au moindre arrosage. Et le soleil était de plus en plus réduit, il y a tant d'arbres. Mais ils ont survécu et cela pendant au moins 15 ans. J'avais renoncé à ces fleurs superbes mais tous les ans je voyais un feuillage couché et trop petit, 30 ou 40cm seulement. Ils ont même avancé jusqu'au passage de la voiture, dans l'espoir sans doute de trouver la lumière.
Cette année je me suis décidée à récupérer des bulbes dans la zone d'apparition du feuillage. Je les ai plantés à Romilly. Et j'ai vu apparaître trois tiges dont deux sont fleuries.
C'est beau. Cela prouve qu'il ne suffit pas d'aimer une plante pour l'avoir dans n'importe quel jardin. Je ne me souviens pas du tout de la variété achetée il y a si longtemps. Je crois qu'il s'agit de ’Lucifer'. Parce qu'il dépasse le mètre, c'est grand pour un crocosmia. Aussi parce qu'il est d'un rouge intense, sans trace de jaune sur la fleur ouverte.
Je vais reprendre la bêche parce qu'il est apparu d'autres feuilles au ras du sol à Veneux.