C’est de l’audace… de vouloir parler de Dieu. Les mots, employés par Elisabeth Parmentier ( théologienne protestante, résonnent bien en moi…
Notre expérience rencontre La Parole, mais aussi le silence. Exister relève du miracle, un ‘ je ‘ dans le néant… ? Il ne s’agit pas de plaquer Dieu, sur toutes les questions !
Où est Dieu ? Comment rencontrer Dieu ? Les réponses qui se contentent de nommer, dire, expliquer… n’en approchent pas.
« Je tourne autour de Dieu comme autour d’une tour, et je tourne depuis des siècles et je ne sais pas si je suis un aigle ou une tempête ou un grand cantique » Rilke.
La Bible n’est pas une parole de Dieu, dans l’absolu ; il est bon qu’il faille la discerner dans les paroles humaines. Parler de Dieu nécessite une réflexion
complexe, nuancée, ce qui peut décourager certaines discussions… Le concept peut figer Dieu dans certaines catégories de pensée. Les termes relationnels ( père, sauveur, ..) disent quelque chose
de la relation… Le langage personnel, celui du récit, disent la richesse de la rencontre et les obscurités sur ce chemin…
Stéréotypes, tyrannie du quotidien, font obstacles à la création de nouvelles images, de –par exemple – la résurrection .
Transmettre, ce n’est apporter une réponse à une question. C’est , dans la relation d’une confiance, dire « Voilà, ce qui fait sens pour moi. » Se faire soi-même Parole, ou plus modestement se faire l’écho de cette Parole. « Prêcher, c’est transmettre le cadeau : cette parole a la puissance du toucher. » E. Parmentier ( pasteur, femme )
Nous pouvons rencontrer Dieu, dans la nature, dans la méditation, … et rester face à notre subjectivité. La lecture de la Bible, accompagnée d’une ‘ tradition ‘ ( les maîtres anciens, reconnus …), met des garde-fous à une lecture subjective.