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Témoignage sur Medjugorje (11)

Publié le 20 juillet 2010 par Hermas

 

La position de l’Evêque du lieu

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Quelle a été l’attitude des autorités ecclésiastiques au début des apparitions de Medjugorje ? Le curé de l’endroit, le Père Jozo Zovko se trouva au début en grande difficulté, et il ne crut pas immédiatement que les apparitions puissent être vraies. Mais vers la mi-juillet de 1981, durant la prière à l’église, la Sainte Vierge lui apparut à lui aussi. Il fut alors un croyant convaincu de ses apparitions, et, pour cette raison, le pouvoir communiste le condamna à trois ans et demi de réclusion.

Comme c’est la règle dans ces cas, l’Evêque du lieu, du Diocèse de Mostar, fut mis au courant des apparitions immédiatement. Il considéra qu’il était opportun de se rendre à Medjugorje pour voir ce dont on parlait. Pendant les deux premiers mois de l’apparition, il s’y rendit donc cinq fois. Après avoir écouté le curé, et interrogé les voyants sous serment, il déclara publiquement le 25 juillet 1981, pendant la Messe à Medjugorje : « Je suis intimement persuadé que personne n’a influencé ni poussé les jeunes à dire qu’ils avaient vu la main. S’il s’agissait d’un garçon, on pourrait aussi dire : il a la tête dure, et pas même la police ne parviendra à en obtenir quelque chose… En outre, je suis convaincu que les enfants ne mentent pas ».

Malgré ses déclarations officielles et solennelles, y compris sur des revues catholiques croates, et malgré la certitude sur laquelle il fondait un jugement favorable sur Medjugorje, l’Evêque de Mostar changea bien vite son attitude à ce sujet, de manière radicale, même si rien n’avait changé à Medjugorje. A présent, avec la même certitude, il se déclarait contraire, même si les enfants et les événements étaient toujours les mêmes : « Dès le début, j’étais certain que les choses avaient un goût de mensonge » déclara-t-il. La situation se prolongea dans le temps avec des hauts et des bas assez difficiles entre l’Evêque du lieu et la Conférence Episcopale de Yougoslavie. On arriva ainsi en 1986. La commission d’enquête qui avait été voulue par Rome, mais que l’Evêque n’avait pas composée comme c’était prévu, mais à sa manière, remit son jugement négatif au Cardinal Ratzinger. Le Cardinal rejeta cette conclusion ; il procéda à la dissolution de la commission épiscopale, et remit toute l’affaire dans les mains de la Conférence Episcopale de Yougoslavie ; cette dernière nomma une nouvelle commission, sous la présidence de Mgr Komarica, Evêque de Banja Luka, de Bosnie-Herzégovine.

Le 21 novembre, Mgr Komarica Président de la Commission, se rendit en personne à Medjugorje, présida la célébration de la Messe pour les nombreux pèlerins, et annonça que d’autres Evêques de la Commission viendraient sur place. Ceci put se faire jusqu’au début de la Guerre des Balkans.

Le 5 mai 1991, la Conférence des Evêques de Yougoslavie déclarait, sur la base des résultats de l’enquête, qu’il n’était pas encore possible d’affirmer qu’il s’agissait bien d’apparitions et de révélations d’origine surnaturelle. Mais, pour aider les pèlerins qui venaient à Medjugorje, les Evêques donnèrent des directives opportunes de caractère liturgique et pastoral. En même temps, on procèdera, par l’intermédiaire de Commissions responsables, à la mise à jour des événements de Medjugorje, et des enquêtes en cours.

Mgr Zanic persista dans son attitude d’opposition entêtée et maintint son jugement. Mais il faut lui reconnaître qu’il a joué ainsi un rôle providentiel, sans s’en rendre compte, en se comportant comme on appelait dans le temps dans les tribunaux ecclésiastiques pour les Causes des Saints, le rôle de « Diabolus Rotae » l’Avocat du Diable, appelé aujourd’hui « le Promoteur de Justice ».

Depuis des temps anciens, l’Eglise avait eu recours en effet, pour les choses importantes, mais surtout dans les procès pour la canonisation des saints, à ce personnage. Il est accordé à lui seul, et il en a le devoir, de soulever toutes les objections possibles, et de présenter toutes les preuves contraires, par exemple, à la canonisation de quelqu’un. Pour ce qui est de Medjugorje, on peut dire que l’Evêque de Mostar, celui qui était alors l’Evêque du lieu, mais décédé par la suite quelque temps après,mais aussi l’Evêque actuel qui a suivi la même attitude que son prédécesseur, ont bien rempli leur fonction, sans le vouloir, d’Avocats du Diable.

A ce point, il aurait été vraiment difficile de penser à quelque chose de pire, de plus défavorable, de plus honteux et écoeurant contre les apparitions, les voyants, les miracles, les pèlerins, les théologiens, les experts, les médecins, y compris plusieurs Cardinaux, dont, récemment le Cardinal de Vienne qui a été réprimandé par écrit par l’Evêque de Mostar, parce que, au lieu d’aller le saluer, il s’était rendu tout simplement dans un Institut qui accueille les jeunes drogués. Les deux Evêques de Mostar ont vraiment rempli leur tâche d’avocats du diable ; et si le proverbe suivant est vrai : « pire c’est, mieux c’est », cela vaut ici de manière particulière. En effet, tous les rappels non fondés, tous les prétextes invoqués, et toutes les demandes faites aussi à l’étranger pour que l’on n’aille pas en pèlerinage à Medjugorje, se sont transformés en preuves du caractère véridique des apparitions, et a contribué à encourager les pèlerins à se rendre à Medjugorje

Pendant ce Temps, le Ciel souriait.

Les six voyants se sont mariés, et ont eu de nombreux enfants. Ils sont allés habiter dans d’autres villes. En particulier, Marija, qui reçoit le message du 25 de chaque mois à répandre dans le monde entier, habite depuis des années dans le diocèse de Monza en Italie. Ivan, l’autre voyant qui a toujours les apparitions quotidiennes, est marié, et habite à Boston aux Etats-Unis. Seule Viska, qui a des apparitions quotidiennes habite encore dans le diocèse de Mostar, mais ses messages ne peuvent être rendus publics. Et ainsi, la compétence pour examiner l’authenticité de ce que le Ciel communique, devrait depuis des années, de la compétence de l’Evêque de Monza, ou de l’Evêque de Boston. La paroisse de Medjugorje sert seulement d’intermédiaire pour ce qui est communiqué à l’étranger

Dans ce contexte, le Saint-Siège a don décidé récemment (le 3 décembre 2010) de former lui-même une Commission Episcopale pour étudier les apparitions de Medjugorje, en mettant à sa tête, comme Président, le Cardinal italien Camillo Ruini.

Deux données tout simplement, pour expliquer pourquoi Medjugorje est appelé « le Confessionnal du Monde » et un Centre particulier de conversion à Dieu et de retour à l’Eglise Catholique : en 2008, 31.724 prêtres sont venus à Medjugorje et y ont célébré ou concélébré la Sainte Messe, et 1.357.100 fidèles y ont reçu la Sainte Communion.

(à suivre)


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