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L’éternel retour ou le grand pardon (bis repetita)

Publié le 21 juillet 2010 par Sophielucide

L’histoire bégaye et c’est toujours un peu la même ; une occasion de se « racheter » peut-être, ou de changer de point de vue, d’ajuster ses bésicles…

Ces derniers temps la chaleur accablante s’abattait comme un coup de massue sur un sommeil sans songe et voilà que les cauchemars hantent mes nuits, me réveillent dans un lit de sueur et d’épouvante. Je descends faire quelques pas sur le carrelage frais histoire de rire de mes terreurs enfantines ; j’allume une cigarette à la bougie citronnée. Vade retro moustiques hallucinogènes, je connais les tenants et aboutissants de cette ritournelle idiote incrustée, j’ai la recette pour m’en dépêtrer ! Vous n’aurez pas ma liberté de penser !!!!! Help, l’été rend aussi con que l’amour on dirait, la chaleur ne favorise pas la concentration mais fait bouillir ad nauseam de pauvres idées fumeuses.

A quoi me servent mes bonnes résolutions si une fois endormie mon naturel haineux reprend le dessus en faisant apparaître une armée de spectres me tendant leur miroir comme autant de boucliers qui sont sensés m’ouvrir les yeux et non pas m’aveugler.

La journée je suis toute prête à croire que l’on peut changer, s’améliorer, tirer parti de la vie qui s’étire comme un élastique afin de rebondir…mais dès la nuit venue, je sais que tout ça n’est que chimère, que l’élastique même tendu à outrance ne dépassera jamais sa longueur initiale.

Je suis une guerrière qui s’apprête au combat, je me prépare au conflit que je ne chercherai pas mais que je sais inévitable. Combien de temps durera la trêve ? Telle est la seule question, la guerre se déclarera au moment importun, pour un rien, un prétexte….mais elle aura lieu, aucun doute là-dessus : tous les ingrédients sont à disposition, il y en a même plus qu’il n’en faut. Se tenir sur la défensive et attendre, s’armer de patience sans jamais se livrer, tel est le combat qui commence déjà.

Qu’ai-je à défendre au juste qui me mette en danger ? Pas grand-chose à part une forme assez floue qu’est mon intégrité ; ah ! le gros mot est lâché, celui-là même qui mettra en branle toute l’agressivité de mon adversaire….Vais-je l’encourager ? Mon silence n’est-il pas la provocation suprême, celle qui le fera sortir de ses gongs ? Suis-je à ce point perverse ? Ma meilleure ennemie est sur le chemin du retour et dans ma crainte puérile se cache le plaisir ultime de la serrer dans mes bras.


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