En fait, dès avant mon retour, j'avais pensé écrire un billet où je vous parlerais de petits bateaux sur l'eau et de bains de vase et de fous-rires par de beaux après-midis ensoleillés.
Un billet où je vous parlerais de confitures d'abricot maison qui ensoleilleront nos matins d'hiver.
Un billet où je vous parlerais du Sacre de Napoléon et du Pont d'Avignon en 1500 morceaux.
Un billet où je vous parlerais de visite d'un seul et même château qui date de l'an mille, du XIIè, du XVè et du XVIIè siècle.
Un billet où je vous parlerais peut-être de "La pluie avant qu'elle tombe" malgré le soleil de la semaine dernière.
Un billet où je vous parlerais d'une soirée de fête nationale chez des amis qui s'apprêtent à partir de l'autre côté de l'Atlantique pour plusieurs années.
Uun billet où je vous parlerais d'un beau mec aux yeux bleus qui a eu le
courage de se battre jusqu'au bout avant de finir par lâcher les armes
devant la maladie.
Mais, lundi matin, le médecin est resté sans voix devant ma gorge. Il m'a dit qu'il avait rarement vu ça et avec une telle dégénérescence en si peu de jours (36h pour être précise) et que j'étais à la limite du phlegmon.
Il m'a demandé comment je faisais pour tenir debout et c'est tout juste s'il ne m'a pas traitée d'idiote d'être allée bosser en attendant le rendez-vous avec lui.
Il m'a donné un billet direct pour la maison pour deux jours (il voulait trois ou quatre mais j'ai négocié) et de la cortisone.
J'aurais pu aussi, du coup, vous faire un billet pour vous raconter ma fatigue générale et que ma faiblesse physique se traduit généralement par une amygdalite et que, finalement, je suis pas vraiment surprise de ce qui m'est tombé sur le coin de la gorge.
J'aurais pu vous parler du sentiment de ras-le-bol général que je ressens et dont je parle depuis quelques semaines.
J'aurais pu vous parler de mon sentiment d'être pressée à droite et à gauche et que certains profitent de ma capacité à culpabiliser ou à tout gérer ou à ménager les susceptibilités de tous, sauf que, là, je ne peux plus et qu'il faut que ça entre dans les têtes et que chacun réalise que POUR UNE FOIS, j'ai vraiment besoin qu'on pense à moi, qu'on veuille des choses pour moi et pas seulement parce que je suis malade physiquement parce que, là, j'ai le moral qui craque aussi.
J'aurais pu vous dire que je suis étonnée que les gens fassent si peu de cas de la fatigue morale alors qu'ils sont hyper sensibles à la maladie (qui est, somme toute, bénigne). Je suis sensible à leur présence et leur sollicitude dans le deuxième cas mais qu'ils ignorent le premier.
Oui, j'aurais pu tout ça mais j'avais aussi dit juste avant de partir que je voulais que tout ça, ça s'arrête et que je reparte d'un nouveau pied alors, je n'en parlerai pas.
Je compte bien que tout ça rentre dans l'ordre parce que je vais essayer de mettre en application mes bonnes résolutions d'avant les vacances et parce que je compte bien que ce que j'ai dit de mes attentes sera entendu... vraiment !
Pendant deux jours, j'ai beaucoup dormi et dès que je me réveillais, je n'avais qu'une idée me rendormir et puis, au moins, quand je dormais je sentais moins la douleur.
Pendant deux jours, j'avais l'amygdale tellement gonflée que je ne pouvais plus articuler et que ça me gênait même pour fermer simplement la mâchoire.
Tout ça pour expliquer pourquoi je ne suis revenue que par intermittence pendant deux jours !
Mais, hier soir, vers 22h, le doute du médecin s'est avéré une réalité car le phlegmon est mort : vive le phlegmon !
Et,outre le fait que je n'ai plus que l'amygdalite à soigner (cortisone et antibio jusqu'en début de semaine prochaine), je n'ai plus l'épée de Damoclès d'être obligée d'aller à l'hôpital en fin de semaine pour le faire inciser...
Alors, me revoilà doucement mais sûrement et même que je retourne au bureau aujourd'hui alors hein...
Allez zou !
A bientôt !
La Papote
Euh, pourquoi mon pseudo ne s'affiche pas sur le comm ci dessus ???