Que de mal-entendus, sur « le désir », entre spiritualités même !
S’agirait-il d’abandonner tout désir pour accéder à l’éveil, à la vie éternelle.. ?
Svâmi Prajnânpad invite ses disciples, c’est à dire à ceux qui emprunte la Voie, à ne pas renoncer aux choses agréables ou désagréables, le plaisir comme la peine… Il considérait qu’un ‘humain’ ne pouvait se rendre libre d’un désir qu’en le satisfaisant consciemment et accéder par là, à la connaissance véritable de ce qui est alors en jeu, et au ‘ lâcher-prise ‘ et à la délivrance…
C’est ainsi, que j’ai quelques doutes sur la réalisation d’un esprit ‘chaste’ chez quelques hommes qui ont choisi le célibat religieux, sans expérience conjugale. Je doute parfois de quelque enseignements traitant de la conjugalité quand ils viennent d’eux. Je redoute leur comparaison de l’amour conjugal et de l’Amour entre l’Eglise et Dieu, craignant derrière - je ne sais quel fantasme d’une nuptialité éternelle ou idéale, qui n’est point humaine .. !
A mon avis, l’ordination d’hommes ( et de femmes ) mariés, libéreraient le christianisme d’une théologie de l’amour – si peu incarnée- qui joue sur les mots, et confond nuptialité et conjugalité.