Magazine Journal intime

Evadine

Publié le 24 juillet 2010 par Thywanek
Aime un bain d'ombre vive au pollen de champagne
sous les courants de l'air agaçant les feuillages
le clou d'éternité que plante dans la nuque
dans un laps pointillé, l'ironie d'un frisson.
De ce même croc dur à la pointe sensible
l'envie vient de tâter le pendu des séquences
qui croisent en surface aux abords des fontaines
glissant sur les bassins, cent pas dans les allées.
Un feuilleté d'écrans aux mirages textures
une lanterne bleue qui oscille sans tain
hésite à avouer son envers ignoré
détaillant à tâtons son bon gré de l'ivresse.
L'envie vient de mater d'un même cristallin
où bullerait sans âme un petit poisson noir
le gras sous la peau âpre et l'atlas distordu
qui sans géographie s'échinent à leur perte.
Juste goûter un peu la part d'ange en sueur
que fument les auras comme des lampes sourdes.
Le sel et le jasmin qu'éponge l'air tremblant.
La racine et le fiel qui vont hanter les cimes.
Trahir d'un intérêt la pluie de soi poudreuse
qu'exporte sans mot dire le passant qu'avance
son lent pas abusé par la ronde enfantine
dans l'écrasant joyaux d'engrenages cosmiques.
Jeûner de chair, jeûner du fluide et du métal
dont la chimie sans foi a hasardé le coeur
entre hurlements, peur, faim, et solaires angoisses.
Larve nacrant ainsi sa coque de reflets.
Aime rouler ainsi l'obscur colimaçon
que la méditation entraîne au fond des crêtes
longue main de serpents ondulant en calices
d'une froide sagesse cueillant l'instant mort.
Un différent d'un autre ne font qu'un seul corps,
et celui-là rongé, et celui-là énorme,
celui qui paraît, là, celui qui agonise,
celui qui va s'offrir et celui qui se garde,
celui qui s'est éteint en sortant de la nuit,
l'autre la prolongeant les armes à la main,
celui qui va grandir à se cogner les reins,
celui qui boite et l'autre qui penchait déjà,
celui et l'autre et l'autre et celui qui se brûle,
et l'autre qui s'en va, et celui qui attrape
des papillons en boules tels des grêlons gris.
Et peuple de débats en navettes fuyantes.
Incessante étendue aux orbites chargés
de boîtiers de pollen et de ricanements
à boire tout l'alcool que retiennent les ancres.
Puis toute pierre fond de son grain vulnérable.
Rien n'est alors ici que ce regard qui tombe.
Une main qui s'échappe vers la fin des âges.
Et tout ceci ne fut qu'un évanouissement.

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