I
"Niche ton trop plein de rage et de passion dans ton journal diurnal Orage-toi sur autant de feuilles qu’il t’en faudra Mais ne ramasse-poussière pas les mots au milieu de toiCeux-ci t’incendient et t’empêcheront à tout jamais d’insuffler de l’air"
II
"Dans quatre-vingts printemps ne t’en souviendras plus du temps qui n’avançait pas assez vite, il ne t’en restera plus. La vieillesse t’aura prise, te descendra tranquillement si tu n'es pas déjà six pieds sous. Et si ce n’est pas geste accompli, tu te mettras à adorer l’hiver parce qu’il ne t’en restera plus d’autre"
III
"À la faveur de ton bonheur ne te condamne pas parce qu'il a connu d'autres feux et qu'il a perdu sa flamme pour toi. Tu ne sais pas encore mais quelqu'un à nouveau s'embrasera pour toi, te cueillera dans ta vallée"