Magazine Journal intime
Expérimentations capillaires
Publié le 25 juillet 2010 par KabotineDes jours que mes cheveux deviennent paille. L’huile de Palme de LG ne leur fait plus rien. Le chlore, le soleil, le vent… Ma tignasse n’est plus mon amie.
Des jours que je regarde les grands ciseaux de la cuisine, des jours qu’ils me tentent…
Et si j’allais chez le coiffeur ? Au patelin ? pas question ! Plus loin ? que faire des enfants ? Alors, mon regarde flirt encore avec lez ciseaux…
Il suffirait de bien tirer le tout, bien tenir fermement et donner un coup un seul pas trop près du crane… Pas trop près du crâne, je ne suis pas punie...
Ados, je coupais mes cheveux moi-même… J’avais rarement de petit ami… une coupe trop improbable, trop moderne ? Couper mes cheveux était une sorte d'exhutoire. Parfois réussi, souvent raté.
Fort heureusement, la mode a évolué en matière de coupes. La coupe déstructurée est bien cotée.
Et puis c’est l’été, qui va regarder ?
Alors un matin, je tire la masse bien haut sur la tête, je tiens fermement de la main gauche et coupe hardiment de la droite. Une dizaine de centimètres de paille s’envolent par la fenêtre. Je constate le résultat. Et égalise. Égalise encore… encore et encore…
Le mieux est l’ennemi du bien, j’arrête avant que ce ne soit parfait.
Plus de mèches abimées, mes cheveux ont une deuxième jeunesse. J’ai la coupe de mes quatorze ans ! Et mon petit ami ne peux pas fuir, il a signé en m’épousant…
Il me demande d’ailleurs si j’ai été chez le coiffeur. Non-non… il ne me crois pas, check avec les enfants, non-non…
J’ai des plumes sur la tête, je me sens légère. Mes parents sont arrivés. Et si j’allais pouvoir me reposer ?
(à suivre…)