Machine à remonter le temps...

Publié le 28 juillet 2010 par Araucaria

Merci à la jeune Marion qui a déposé cette photo sur un forum...
Aujourd'hui, il n'y aura pas de poème... J'ai eu besoin de poésies ces derniers temps, je me suis noyée dans des recueils et sur des blogs, lisant ou relisant des textes de toutes les époques. Il y aura d'autres rendez-vous avec les poètes. Aujourd'hui, je mets cela entre parenthèses pour vous raconter une petite histoire... Une personne, étant passée sur cet espace, m'a fait le reproche sur un autre site d'avoir créé un blog nombriliste... Il est vrai que les textes édités le sont toujours un peu, quoi que l'on s'en défende, choisis en fonction de notre humeur du moment et de ce qui nous tient à coeur. Mais, cela s'arrête là. Je ne vais pas rédiger une longue plaidoirie pour justifier l'existence de ce "chez moi", juste rappeler que j'ai voulu partager ici des émotions rencontrées lors de mes lectures, des coups de coeur aussi, comme je l'ai toujours fait depuis ma découverte du net et l'apparition de ce pseudo "araucaria" sur des forums. Chacun peut être ou ne pas être réceptif à mes choix et donc à mes notes. Cette dame n'aimait pas la poésie de Michel Houellebecq, en cela elle est libre et je ne veux pas lui imposer mes goûts, mais personne ne l'obligeait à venir sur cet espace. La lecture de ce blog n'est pas une contrainte, il est toujours possible de passer son chemin...
Mais revenons à mon sujet du jour. Donc pas de poésie ce matin, mais un voyage dans le temps. Hier, j'ai rajeuni de 45 années! J'étais partie acheter du matériel dans une grande surface de bricolage. Dans ce magasin, il y a un petit espace animalerie, et je m'y rends toujours pour observer les petits rongeurs qui s'y trouvent. Cela peut paraître stupide, infantile, mais j'ai toujours la nostalgie de mes petits compagnons hamsters dorés, adoptés aux alentours de mes 10 ans. Ces petites bêtes, un peu comme "la madeleine de Proust", j'en ai conservé la bonne odeur, les mimiques, leurs facéties, la douceur incomparable de leur fourrure... Je me souviens aussi des interdictions, que je contournais allégrement, trouvant trop drôle par exemple de libérer ce petit animal dans mon lit, entre les draps et couvertures. Hier, ils étaient assez nombreux, ils avaient commencé à ronger leur petite maison de matière plastique dure (rien ne les arrête, leurs dents sont redoutables) et l'un d'entre-eux, grignotant un morceau de carotte qu'il tenait entre ses deux petites "mains", soulevait régulièrement la toiture de l'abri,  livrant ainsi au regard ses compagnons qui dormaient ou faisaient leur toilette. Je les ai admirés pendant un bon moment, lorsque j'ai découvert dans le vivarium voisin des hamsters russes, et quatre nouveaux nés déposés au milieu d'un nid de sciure! Je ne vais pas vous dire qu'ils étaient magnifiques... (vous pouvez juger d'après la photo), mais ce qui était superbe et émouvant c'était de découvrir la vie dans ces petits animaux mesurant à peine deux centimètres et pesant quelques petits grammes. La mère nous avait vus, elle est venue récupérer ses petits les prenant par la peau du dos, et les déposant à l'abri des regards dans une petite maison. Ce travail effectué, elle a bouché l'entrée avec des copeaux de bois pour préserver l'intimité de la nichée. Procédant aux derniers aménagements, elle est sortie un moment, les quatre nouveaux-nés suspendus à ses mamelles. Nous les avions assez dérangés, nous sommes partis... Quatre décennies plus tôt, j'avais ressenti la même émotion en découvrant mon premier hamster, étonnée de voir toute cette perfection dans un si petit animal. Mystères et fragilité de la vie, merveilles de la nature...