Ce matin, café-croissant à l’Indiana Club, qui fait face à la gare de l’Est. Des employés de la ville procèdent à la réfection du passage pour piétons. L’un d’eux fait rouler sur la bande préalablement ébauchée un chariot qui ressemble à une tondeuse à gazon, tout blanc, et qui consiste pour l’essentiel en un bac rempli de la substance à déverser sur la chaussée, jouxté par ce qui ressemble à une bombonne de gaz. La dite substance a des propriétés que je ne soupçonnais pas: à peine déposée, à peine fixée sur le revêtement asphalté, elle "sèche"; en réalité, l’action ne doit pas relever du séchage… Les employés n’ont disposé aucune barrière obligeant les piétons à contourner provisoirement ce passage. En outre, j’ai vu un autobus passer sur les bandes qui venaient à peine d’être blanchies, puis des piétons user du passage avec insouciance, tandis que je l’avais moi-même emprunté en prenant bien soin d’éviter les bandes et remarqué qu’un type choisissait, lui, de les enjamber.
Au fond, c’est comme si on était passé, dans la voirie, du correcteur liquide (genre Tipp-Ex) au ruban-correcteur: on devait patienter avant d’écrire sur le premier; on peut y aller direct et franco sur le second.
par
Filippo