J’ai des doutes. Sur la catégorisation « roman » en couverture.
Ou alors : c’est la vie de Dorothée Blanck qui est un roman...
Voilà, oui c’est ça, et c’est aussi pourquoi j’ai reconnu si facilement dans ces pages la femme qui me parlait un beau matin de juin dernier sous les arbres d’un quai du port de l’Arsenal.
La narratrice a cinquante ans.
Une femme se penche sur son passé, ou plus exactement, une femme vit douloureusement une rupture, au jour le jour, et à la lumière de tout ce qu’elle a déjà vécu.
Elle décide d’écrire ce qu’elle vit, sa douleur, et de se servir de l’encre et des mots pour se battre et survivre.
Pourtant les dernières pages la montrent apaisée et adoucie, dans une relation d’égale à égal enfin dégagée de toute lutte sexiste, avec l’homme dont elle a fait pourtant un portrait peu flatteur.
Dactylographié pendant les longs mois que dure la rupture, ce livre sera le solde de tout compte d'une liaison, délivré à l’amant par la maîtresse.