Magazine Journal intime

J’ai testé la Ladies night, mais sans le film…

Publié le 29 juillet 2010 par Anaïs Valente

Messieurs, je sais que votre fantasme est et a toujours été de vous insérer dans une soirée filles, afin de savoir ce dont elles parlent…

Réjouissez-vous, voici enfin l’occasion de le savoir.

Moi et plein plein de filles (enfin plein plein de filles et moi, pour être polies) avons décidé de nous rendre à la Ladies night (soirée filles exclusivement) avec le dernier film de Sophie Marceau, L’âge de raison, un film bien girly, précédé de dégustation de cocktails et autres victuailles.

Sympathique soirée en vue, la dernier en date, c’était pour Sex & the city 2 et là nous avions acheté nos places quelques jours au préalable, vu le succès annoncé.  Mais pour L’âge de raison, cool Raoul, on ira à 19 heures, ça suffira amplement, c’est un film français, ce sont les vacances, y’aura pas foule.

Sauf que si, y’a foule.

Nous nous ruons donc, munies de nos cartes VIP, afin d’acheter nos places au terminal automatique.  Et là, surprize, les places sont « numérotées », donc on s’assied là oùsque l’ordinateur le dit. Nous nous dirigeons alors vers le guichet, car, avec plusieurs cartes VIP, nous ignorons comment avoir des places côté à côté.  Pas grave, l’hôtesse nous aidera.

Sauf que y’a foule.

Et, après dix minutes de file, pour seulement quatre groupes de personnes devant nous, mais vu que faut choisir l’endroit où on veut poser ses fesses, ça prend du temps, donc après dix minutes, quasi juste quand c’est à nous, le couperet tombe : complet.

ô rage ô désespoir, dire que nous étions face au guichet automatique, y’avait des places, et que j’ai eu la mauvaise idée d’aller ailleurs, voilà le résultat bête Anaïs.

Nous voilà donc en train de chercher un film de substitution, ce qui relève du challenge le plus total, puisque certaines ont déjà vu tel film, d’autres n’ont pas envie de voir celui-ci mais plutôt celui-là, d’autres pas celui-là mais celui-ci… bref, impossible de trouver un film qui sied à toutes.  A ce train-là en plus, toutes les refoulées de L’âge de raison, qui étaient encore derrière nous, se seront ruées dans les autres salles et tout sera complet.

Qu’importe, on va plutôt aller prendre un verre, puisque c’est comme ça.  Na.  Et manger.  Na.

Pour le verre, on fait fort : une petite coupe de champagne rosé.  Hé, on n’a que le bien qu’on se fait hein.  Délicieux champagne. Délicieuse ambiance.  Ensuite, petite bouffe.  Délicieuse ambiance, toujours. Une ambiance toute féminine.  C’est là que ça commence à devenir intéressant pour la gent masculine.

Passque vous rêvez de savoir de quoi on a parlé, non ?

Alors, en vrac, en melting pot, mais dans l’ordre, des filles qui causent ensemble autour d’une coupe de champagne rosé et d’une bonne bouffe, ça parle de :

- nos histoires d’amour (foireuses) du moment : reste pas avec, c’est une enflure ; fonce, c’est un mec bien ; couche avec, mais t’attache pas ; tombe amoureuse, mais couche pas trop tôt…

- nos crises de la trentaine / quarantaine / cinquantaine / soixantaine enzovoort : vieillir, c’est dur, c’est moche, c’est pathétique.

- nos problèmes intestinaux : ballonnements en tous genres, flatulences de tous bords, odeurs de tous types.

- les chiens et leurs problèmes intestinaux à eux : ballonnements en tous genres, flatulences de tous bords, odeurs de tous types.

- nos crises existentielles : pour quoi vivre, pour qui, à quoi bon, c’est pour crever un jour…

- nos (futures) chirurgies esthétiques : botox, liposuccion, remontage des nichons, regonflage des nichons, vidage des nichons.

- l’influence du décès de nos parents sur notre propre rapport à la vie et la mort (tchu, ça devient intellectuel).

- nos (futurs) tatouages : le mien, une grenouille – une fois que j’aurai grossi, avec le relief adipeux, ça donnera un crapaud, et je pourrai l’épouser, CQFD.

- nos ex : tous des salauds.

- nos futurs : tous des crapauds.

- notre (non) désir d’enfants : ça braille, ça épuise, mais keske c’est bon, le petit d’homme.

- les célébrités auxquelles nous ressemblons, d’après nos proches, enfin nos futurs ex-proches, vu les comparaisons pas toujours flatteuses, bande de vilains pas beaux.

- nos fellations : avaler ou pas – et moi de dire « ben y’a un film sur ça, hein, c’est connu ça s’appelle : J’avale pas »… « euh non Anaïs, J’embrasse pas, c’est le titre, pas J’avale pas »… « oups ».

- nos nausées : tout lien de cause à effet avec le thème qui précède ne serait pas fortuit.

- le sperme dans tous ses états : « si t’avales, au moins tu dois rien nettoyer après » (c’est pas de moi, je le jure, ça m’a bien fait rire cependant, tellement logique), « c’est calorique », « non, c’est hyperprotéiné, donc bon pour le régime »…

- nos innombrables fringues et par conséquent nos innombrables kilos en trop.

- quelques sujets divers que le respect de l’intimité des protagonistes me pousse à passer sous silence, mais vous avez déjà eu une bonne dose de conversation de filles, non ?

-  et puis quelques sujets à mourir de rire, que j’ai oubliés, comme c’est dommage (je me vois encore, en pleine rue, morte de rire, pliée en deux, mes intestins au bord de l’explosion – moins pire que l’implosion finalement, riant riant riant, pensant à ne pas oublier de vous le répéter… et j’ai oublié, bisque bisque rage).

Oui, tout ça en quelques minuscules petites heures, dingue hein.  Quelques petites heures dans un appart, dans un resto, en rue devant des fenêtres ouvertes (comme par hasard au moment des sujets les plus, euh, ben les plus olé olé), dans un appart à nouveau.  Et une seule petite demi-coupe de champ’ par personne hein, juré craché gerbé, mais une grosse dose de frites par contre, pleine de sauce dont j’ai oublié le nom.

C’était que du bonheur cette soirée, que du rire, que de l’amitié, que du partage, que de la solidarité, que du rire, que du rire, que du rire.  Merci les gonzes.

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