Décidément je ne suis guère doué pour comprendre ce que demain veut dire. Donc, quand je te dis "demain, on parlera des sous-vêtements sales de Jean-Pierre Pernaut", tu peux traduire par "je reviens sur ce bloug dans trois jours (au bas mot)".
La dernière fois, je t'avais promis de la Pop-Pouffe en quantités industrielles, puisque je n'ai chroniqué ni celle de mai, ni celle de juin, et que, bordel, on est le 30 juillet.
Session de rattrapage (pour moi) :
En mai, la pop-Pouffe qui m'a le plus marqué s'appelle Shalya, "la nouvelle révélation Ragga dancehall française"... et elle m'a surtout frappé par son clip grotesque plagiant sans vergogne un vieux look de Shakira. La chanson, Papi (ou Papy, on sait pas trop), fleure bon la saucisse-frite sur la plage et est assez inaudible. Mais bon, comme toutes les bonnes chansons de Pop-Pouffes, même en se forçant à détester, au bout de 56 écoutes, on finit par aimer. J'assume totalement mon absence de cerveau, tu sais.
En juin, c'est sans honte, sans pitié pour mes oreilles et sans originalité que j'ai succombé au charme discrètement marketé façon Marc Dorcel du dernier clip de
Par contre, évite de tourner ton clip en France, la prochaine fois. A chaque fois que je vois l'intro de ton clip à la télé, là, avec une décapotable ridiculement verte qui fonce à travers une quelconque forêt francilienne, j'ai l'impression que je m'apprête à entendre la voix geignarde de Christophe Maé. Et ça me fait zapper.
Voila pour la session de rattrapage.
Passons à l'actu, maintenant. Enfin, si on peut encore appeler ça de l'actu, tellement c'est réchauffé, sur-médiatisé et indéboulonnable du sommet des charts mondiaux depuis un mois : le come-back de Katy
Bon, alors là, visuellement, on est au bord de la nausée tellement c'est sucré-girly-cromeugnon (mais décalé, hein, sinon y'aurait pas Snoop Dogg) (à se demander comment il a accepté un featuring pareil, lui). Mais bizarrement, ça finit par rentrer dans l'oreille. Je ne sais pas quoi penser de Katy Perry, au final : avec ce genre de titre, elle est à la fois dans un registre pas très éloigné de ce qui l'a fait connaître (musicalement ET visuellement : couleurs criardes et vagues scandales sexuels à peine bons à titiller un mormon octogénaire), et en même temps, dans une certaine prise de risque.
Car ce titre est objectivement nul. Il est indansable, pas forcément génial au niveau de la mélodie, pas évident à vendre à un public large. Clairement, Katy Perry essaye de nous faire du Lorie, mais avec suffisamment de décalage pour ne pas intéresser que les enfants... au risque de n'intéresser personne. Surtout que depuis son avènement à l'été 2008 (c'était la toute première Pop-Pouffe du mois !), Lord Gaga a piétiné, bêché, semé et pissé sur ses plates-bandes du nichon mainstream.
Eh bien force est de constater que la mayonnaise prend encore, pour le moment, et que les provocations bon enfant de la Perry (un nuage rose cache-fesse, wouhou, torride ! un ourson qui fait un doigt, wouhou, rebelle !) séduisent encore en masse.
Comme pour cette greluche de Ke$ha (dont la longévité de trois sinegueules m'étonne déjà), je ne suis pas forcément dingue de la chanson, mais je m'incline devant un boulot bien