Magazine Journal intime

Tant qu'il y aura des chats... dans une famille - Frédérique Hébrard et Louis Velle

Publié le 01 août 2010 par Anaïs Valente

"Le dimanche, on lit au lit".

Ce livre m'attend depuis des semaines.

On me l'a prêté et, comme d'habitude, je tarde à lire les livres qu'on me prête, par peur de les abîmer.  Tellement peur que je ne les emporte pas dans le bus, ni nulle part, comme je le fais avec les miens.  Tellement peur que je ne les ouvre pas totalement, pour éviter de les croquer.  Tellement peur qu'en fin de compte, je n'ose jamais les lire, je les lis avec retard, je les rends avec retard... et plus personne ne me prête de livre...

J'ai même envisagé, le matin de la lecture, de le rendre, en parfait état, sans l'avoir lu, en disant "merci beaucoup, c'était vraiment un beau livre".  Mais je ne suis pas une menteuse.  Et puis un rayon de soleil m'a traînée dehors, avec "Tant qu'il y aura des chats... dans une famille", et je l'ai lu.  D'une traite.  Mon dieu comme j'ai bien fait, mon dieu comme il eût été dommage de ne pas découvrir ce petit bijou.

Bien sûr, il faut aimer les chats.  Cela va soi.  Quoique... et si c'était aussi un ouvrage à offrir à leurs détracteurs, ceusses qui pensent que les chats n'aiment personne, se contentant du gîte et du couvert... ?

Bien sûr, quand on lit des histoires de chats, on pleure.  Parce que le chat a une espérance de vie environ quatre fois moins élevée que l'espérance de vie humaine.  Alors, dans les histoires de chats, les chats meurent.  Et moi je pleure.  Bien sûr.

Les auteurs, qui ont la plume simple, émouvante et captivante, livrent ici une partie de leur existence, à travers celles de leurs chats.  En découvrant leurs chats, ainsi que ceux de leurs proches et amis, chats aux prénoms que j'ai déjà oubliés, sacrebleu (y'avait du Tybert - et non Tibère, du Chantier, du Pélardon, de la Câline, mais j'en oublie tant), mais aux caractères que je ne peux oublier (celui qui serre la main du facteur, celle qui se prend pour une femme, celui qui même âgé monte deux volées d'escalier, celui qui se fait aimer par autrui, celui qui ronronne pour consoler...), je découvre la vie de Frédéric Hébrard et Louis Velle.

Et je découvre que La demoiselle d'Avignon, Le Château des oliviers, c'est eux.  Ainsi que tant d'autres livres.  Je découvre une vie que l'on voudrait tous, faite d'amour, d'une jolie maison, d'enfants, de petits-enfants, de livres, de films, de tournages, de bons moments, d'amour, surtout d'amour.  Et puis la célébrité.  Mais qu'importe la célébrité, les chats s'en moquent, et le lecteur aussi.  Seul l'amour importe.  Et il est là, bel et bien là.  
Et puis, au détour d'une page, flash back.  Finette.  Remo Forlani.  Ce livre que j'ai découvert il y a déjà un fameux bail et qui a valu le nom de Finette à ma première chatte, la mienne, à moi rien qu'à moi.  Emotion.  Ma Finette, disparue un beau jour, ou plutôt un mauvais jour.  Boule d'amour et de ronrons.  Retrouvée, des années après, à l'état de squelette, tombée derrière des piles de bois.  
Et puis, au détour d'une autre page, humour.  Un chat dénommé Le chat.  Une petite chatte dénommée La souris.  Ça me rappelle vaguement une petite blogueuse qui partage sa vie avec un chat à queue de rat, au surnom logique de Le rat.  Une petite blogueuse qui n'est (presque) pas une menteuse.
Et puis, encore au détour d'une page, une petite Anaïs.  Qui a fait frémir toute la famille et dont le destin sera à tout jamais lié aux félins.
Ce livre était fait pour moi, merci rayon de soleil qui m'a fait le lire et ne point mentir.  Merci à la personne qui me l'a prêté, si elle passait par hasard par ici...
Et puis, si, après avoir lu "Tant qu'il y aura des chats... dans une famille", lire des histoires de chats vous titille encore, ruez-vous sur Les chats de hasard d'Anny Duperey, totalement envoûtant également.  Larmes au programme également.  Et puis, si le mal persiste, ruez-vous sur Pour l'amour de Finette, qui m'a, sans doute, un jour, donné cet amour inconditionnel des félins...

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