La presse française a perdu toute crédibilité. Il faut aller outre-Atlantique, en Espagne ou de l’autre côté de la Manche, pour voir fleurir de vrais critiques sur la sortie grenobloise et nauséabonde du chef de l’État français. Jean-François Kahn, à juste titre, avait parlé de folie, en désignant les dérapages constants de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Comment un homme peut-il être aussi cynique ? Comment peut-on parler de dérive droitière ? Comment peut-on oser dire qu’il muscle son discours ? Comment peut-on dire qu’il surfe désormais à la droite de la droite de l’UMP ? La vérité est ailleurs. Sarkozy est un pompier pyromane.
N’ayons pas peur des mots, peu importe les hurluberlus de l’UMP, Nicolas Sarkozy surfe sur les thèses du FN. Il est entrain de surpasser son maître Jean-Marie Le Pen qui n’est pas allé aussi loin. En outrepassant la loi, il assène des contrevérités qui prouvent bien qu’il est plus dangereux qu’on ne le croit. Plus que jamais, à 20 mois de l’élection présidentielle, il veut reprendre la main après ses multiples échecs. J’ai trouvé Martine Aubry tendre avec le roitelet élyséen dans son propos. Elle dénonce une « dérive antirépublicaine qui abîme la France et ses valeurs par des lois d’exception aussi iniques que vraisemblablement anticonstitutionnelles ». C’est vrai mais, il faut évoquer l’homme Sarkozy, sans porter de gants.
Il faut dire à Sarkozy tout de go qu’il crée des citoyens de seconde zone. Qu’il est issu d’un couple hongrois et grec. Que sa famille maternelle juive, venue de Salonique, qui auparavant avait retrouvé refuge dans l’Empire Ottoman a été presque décimée, comme la plupart des juifs de cette contrée de Thessalonique. Jean-Marie Le Pen lors de l’élection présidentielle de 2007 n’avait pas hésité à traiter l’actuel président de français aux origines « extra-hexagonales ». Ce fut un tollé considérable. Or, que fait le même Sarkozy aujourd’hui ? Il stigmatise les gens du voyage, Français depuis le 15e siècle alors que la grande famille sépharade des Mallah, établie à Salonique à la fin du XVIe siècle et dont est issue la mère de Nicolas Sarkozy était loin de se douter d’un destin français…
Sarkozy est donc un homme qui renie ses origines. Une triple appartenance: ottomane-grecque-juive. Ceci explique-t-il son véritable désamour de la France et de la Turquie ? La France parce que, en 3 ans, il a tout détruit. L’Empire Ottoman (Turquie), qui a protégé les juifs, en leur permettant de s’épanouir comme ce fut le cas du cousin de son grand-père, brillant étudiant. L’ivresse du pouvoir le pousse à prendre en otage d’honnêtes gens, qui peuvent se retrouver confrontés à des fous furieux sensibles à un discours qui est plutôt un appel à la haine, au meurtre, à la discrimination.
Certains n’hésiteront pas à dire que c’est mal de parler des origines des autres, notamment du chef de l’État, qui, lui, ose parler des « Français d’origine étrangère ». Ignore-t-il l’article 1 de la Constitution de la Ve République ? Faut-il le laisser faire ? Néanmoins, il ne faut pas désespérer. Nous sommes nombreux à penser que Sarkozy n’est pas représentatif des vraies valeurs françaises. Des valeurs humanistes qui font partie de son histoire, de ses traditions, de sa littérature… bref, qui font la véritable « Nationalité Française ». Nicolas Sarkozy, en habile brasseur de vent et manipulateur, essaie de tout détourner, même les faits-divers, à des fins de politique. Ceci aura une fin et, plus dure sera la chute ! C’est indubitable.