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Résumé des épisodes précédents : après une violente crise climatique visiblement déclenchée par l'effroyable Doktor VonSchrecklich, le monde semble redevenu lui même. Gabriel Pinsec ivre de joie s'apprête à retrouver Charlette mais une vision d'horreur l'en dissuade : tous les êtres humains qu'il croise ont l'air possédé et répètent sur le même ton monocorde le même mantra invoquant le répugnant VonSchrecklich.
Le plan de Pinsec est sans faille et suicidaire. Si jamais il en réchappe, il y a toute les chances que Charlette ne s'en sorte pas. De toute évidence, l'astreignant Doktor se servira d'elle comme ultime rempart entre Pinsec et l'achèvement de son irrépressible stratagème. Gabriel se faufile aux abords de la forteresse. Il ondule plus qu'il ne rampe. Il vole plus qu'il ne saute. Il est invisible. Le désert n'imprime pas son ombre. Il coupe une à une toutes les lignes qui relient le repaire au monde extérieur. Bientôt la pleine lune et la voie lactée sont les seules lumières qui baignent le paysage. Il s'approche, sans un bruit. La brise marine jalouse son silence.
Allongée, sa silhouette est une dune de sable. Rapide comme le crotale, il piège une à une toutes les issues de la forteresse avec ses grenades. Il s'éloigne et attend. A la première explosion il profitera de la désorientation de l'ennemi pour pénétrer dans l'enceinte en escaladant la plus haute muraille, celle où personne ne l'attendra. Mais l'attente est longue, trop longue, bien plus longue qu'elle ne le devrait. La couverture de Gabriel s'évanouit avec la nuit. Le soleil incandescent lui révèle bientôt ce que l'obscurité lui cachait : la forteresse est vide. L'insaisissable VonS a disparu et avec lui tout espoir de retrouver Charlette et de redonner vie à l'humanité...
****A suivre...
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