Sine qua non

Publié le 19 décembre 2007 par Stéphanie Le Béchec

 Si la lune étoilée touchait mes cheveux,

Si les fantômes s’enlaçaient, cœurs amoureux,

Si l’âme blessée écrivait les chemins,

Si les mots de lumière traçaient le destin,

Si nous plongions au cœur des perles de pluie,

Si les esprits tourmentés croisaient l’oubli,

Si la pudeur éclaboussait la vulgarité,

Si les damnés s’éveillaient dans l’aube argentée,

Si ces jeux d’enfants accostaient les rives lointaines,

Si les rimes des poètes filaient la réalité certaine,

Si le sel de la mer creusait toutes les rides,

Si les éclairs désarmaient la mémoire avide,

Si les soleils rouges croisaient les lunes de pierre,

Si nos mains se trouvaient dans la détresse d’hier,

Si nous laissions nos corps valser à l’abandon,

Si la raison s’échouait sur l’écume de la passion,

Si l’intensité de l’oubli enserrait les cœurs amollis

Si nous torturions chaque jour les flots de l’ennui,

Si les demain ne devenaient jamais hier de regrets,

Si la peur disparaissait des maux de l’orgueil défait,

Alors tu m’aimerais…

par Stéphanie Le Béchec 

Crédit image: www.flickr.com/slifex