L’Iran lance le 21 août prochain, sa centrale nucléaire de Bushher. C’est un violent coup de massue assené sur la tête des donneurs de leçons qui ne respectent aucune règle internationale et veulent les appliquer aux autres, même pas la force. J’ai lu ici et là que j’étais un adorateur du pouvoir iranien. Il n’en est rien. Les lois internationales et les conventions doivent être respectées par le plus grand ou le plus petit état. Or, il n’en est rien. Ainsi, par exemple, les autorités américaines et leurs citoyens sont pratiquement exempts de sanction de par le monde, des militaires aux journalistes, en passant par les politiques.
Au moment ou un certain pays dit des droites de l’homme récemment épinglé par l’ONU et plus gros vendeurs mondial de centrales nucléaires à travers le monde s’attaque honteusement à Téhéran, Moscou, lui, a tenu sa promesse. Maître d’oeuvre du projet iranien, elle mettra en route la première centrale, le 21 août. Washington du nouvel esclave Obama n’est pas content. Hélas, les autorités russes, par la voix du premier ministre Poutine, avaient indiqué que Bouchehr fonctionnerait dès cet été. Comme par hasard, Hillary Clinton avait estimé que c’était prématuré. Vous avez bien lu, prématuré. Au nom de quoi ? Pourquoi veut-on sanctionner l’Iran alors que cette centrale est destinée à produire de l’électricité avec du combustible fourni par la Russie ? Pourquoi cette différence de traitement ?
Cette action du Gouvernement russe fait voler en éclat les rêveurs du «groupe de Vienne» formé de la Russie, des États-Unis et de la France. On peut constater en effet que les Russes ont appris à bonne école le jeu du poker-menteur américano-français, et surtout, le jeu d’échecs perses. Ceci prouve au moins une chose: la France et les Etats-unis sont dirigés par deux apprentis sorciers qui ne savent rien des relations internationales qui ne sont faits que d’intérêts. Leur action (France et Etats-Unis) semble plus que jamais téléguidée de loin, par des forces obscures anti-iraniennes dont le but ne sert que ses intérêts propres, et non celui de la France ou des Etats-unis. Le camouflet est retentissant.
La Russie n’a cure des cris d’orfraie parisien et washingtonien. Pour elle, la centrale de Bouchehr n’a rien à voir avec un éventuel projet militaire. C’est d’ailleurs ce que les autorités iraniennes ont toujours fait savoir. Ses autres centrales nucléaires sont à but civil. Pourquoi vouloir douter ? L’expérience prouve d’ailleurs que ce sont les menteurs qui ne croient jamais les autres plus qu’ils mentent à satiété. Bien évidemment, piégée, Paris estime que le risque serait que Téhéran utilise son propre combustible enrichi au détriment du russe pour sa centrale de Bushehr.
Il faut que Paris et Washington cessent d’entuber leurs compatriotes avec ce nucléaire iranien dont le projet est initié avant 1979 sous l’impulsion de leur protégé, le Shah d’Iran. Alors, quand on ose lancer la pierre au régime actuel, c’est de l’enfumage. Et, les « qui » sont au juste derrière cette centrale ? L’Allemagne avec Siemens, puis la Russie. Puis, il faut savoir que l’AIEA sait parfaitement ce qui s’y passe. Il est vraiment grand temps que les Occidentaux cessent de dicter leur loi de par le monde et s’étonner qu’on les déteste de plus en plus. Non, je ne justifie pas le terrorisme mais, les Européens font preuve ici ou là de terrorisme d’Etat. L’autodétermination ne saurait être la chasse gardée de certains.