Katherine s’appelait précédemment Katie. Elle a changé de nom, de passé et de vie après le drame affreux qui a bousillé son existence : sa petite sœur a été assassinée sous ses yeux. La culpabilité la ronge et elle s’est mise en hibernation, ne s’autorisant plus à être heureuse, jusqu’à ce qu’Alice, la fille la plus populaire du lycée, l’entraîne dans son pays des merveilles (oui, bon, c’était facile…). Mais Alice cache aussi un secret. Est-elle si merveilleuse qu’elle en a l’air ?
Voilà un roman totalement génial, car il rassemble à merveille (ah ah ah, décidément, j’aime ce mot en ce moment) divers éléments qui captivent le lecteur (en l’occurrence la lectrice, alias bibi) et capturent son attention (en l’occurrence mon attention) : une histoire d’amitié entre des ados, de l’amour parfois, de l’angoisse toujours et du mystère en permanence.
Etonnamment (et là c’est un tout mini spoiler, c’est pas mon genre, mais il est tout mini tout mini je vous rassure), dès la première page, on apprend qu’une des protagonistes est décédée. Déstabilisant, mais intrigant. Et le ton est donné. L’auteur, une australienne dont c’est le premier roman (réussi), prend ensuite un malin plaisir à nous transporter du présent au passé, puis dans un passé encore plus lointain. Et dans la beauté du mal, le présent, c’est déjà l’avenir, tandis que le passé se conjugue au présent. Etrange, mais finement joué. Rebecca James aime faire monter l’angoisse, tout en calmant le jeu avec des moments de vie simples, joyeux, voire amoureux.
J’ai lu La beauté du mal ce mardi. Sur mon transat. Sans m’arrêter, passqu’un livre comme celui-là, ben on en est accro dès la première ligne. Depuis lors, je prie dieu et tous les saints pour ne jamais croiser une Alice qui tenterait de m’entraîner dans ses merveilles crapuleuses… ou ses crapuleries merveilleuses.
Si tous les prochains romans de Rebecca James sont du même ordre, je les réserve déjà en librairie, je vous le dis.