Epipactis

Publié le 15 août 2010 par Sambuca

Je nettoyais de nouveau une zone en bordure du terrain à Romilly, encore une fois envahie par la ronce bleue lorsque j'ai aperçu cette petite orchidée. Elle a échappé de justesse à la destruction et cela justifie mon refus d'utiliser des moyens plus efficaces et rapides mais brutaux et non sélectifs de débroussaillage.

Elle était petite et ses fleurs étaient déjà fanées mais je l'ai aussitôt reconnue par sa ressemblance avec celle, beaucoup plus belle, que j'avais eu le bonheur de découvrir en 2008. C'est elle que je vais d'abord vous montrer pour la deuxième fois parce qu'elle est caractéristique de l'espèce et nous pourrons reconnaître ensuite celle de cette année.

En 2008 j'avais nettoyé la grande allée d'entrée, environ 3m de large, et c'est sans doute ce qui avait permis à l'orchidée de se développer. Elle trônait en plein milieu de l'allée et pour elle j'avais dévié l'allée de plus d'un mètre et mis un piquet pour repérer son emplacement l'hiver. Malheureusement, malgré tous ces efforts, elle n'était pas réapparue en 2009.

C'est de façon certaine un épipactis mais est-ce Epipactis helleborine ou Epipactis muelleri ? Ces deux orchidées se ressemblent énormément et je ne suis pas assez compétente pour les différencier. La voici le 23 juillet 2008 :

Le 6 septembre :

Voici celui de cette année tel qu'il se présentait parmi les ronces le 8 août :

Il est beaucoup moins haut, et en août les fleurs sont déjà en grande partie fanées mais attirent encore une bestiole. C'est bien le même. J'avais récupéré quelques fruits mûrs en octobre pour les semer plus loin de l'allée, il en est peut-être issu. Sa petite taille s'explique par les ronces qui l'ont étouffé, la sécheresse et l'action de quelques rongeurs de feuilles bien à l'abri sous les broussailles. J'espère qu'aujourd'hui il pleut autant qu'à Veneux, déjà 20mm, du jamais vu depuis des mois. Il pourra se refaire une santé pour mûrir ses fruits.