Conseils aux pédophiles pour une bonne utilisation du web 2.0

Publié le 17 août 2010 par Robertandco

Surement parce qu'au mois d'août la France entière tombe en léthargie, Robert a les plus grandes peines du monde à pondre des articles. Non pas que les idées lui manquent, mais la procrastination le saisit avec la plus vile sournoiserie : il commence à écrire, et, arrivé au milieu de sa bafouille, le doute et la flemme l'envahissent.

Mais, comme un surhumain qu'il est, Robert est parvenu à vaincre le fléau pour vous livrer les lignes qui suivent !

Bonne lecture !

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Avec l'arrivée des nouvelles technologies de la communication, tout est allé beaucoup plus vite, y compris pour ceux qui n'en auraient pas eu besoin. Cependant, il faut se rendre à l'évidence : même ces personnes n'utilisent pas aussi bien qu'elles le pourraient les ressources offertes par le grand méchant web et les perversions d'internet sur nos sociétés modernes.

Et comme Robert a horreur de la demi-mesure, il a décidé qu'il fallait que cela cesse !

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Prenons un exemple au hasard… euh… les pédophiles tiens ! Robert est persuadé que si l'on n'a toujours pas retrouvé  le corps de la petite Maddie (qui, rappel pour les amnésiques de l'info, avait si tragiquement disparu au Portugal en 2007), c'est parce qu'une équipe de pervers de compétition, reliés par des téléphones satellitaires branchés sur un réseau ad-hoc et aidée par un combiné pédophile-geek plus doué que Pénélope dans Criminal Minds, lui a organisé une exfiltration ultra sécurisée vers le fin fond de la Patagonie. Et du coup, même si tout les flics de la planète sont reliés par internet, il est malheureux de constater que les méchants, terroristes d'Al-Qaïda, héritiers exilés fiscaux ou pédophiles, auront toujours un temps d'avance.

Cependant, s'ils sont supers organisés au niveau de la fuite, Robert déplore que ces vicieux ne puisent pas davantage dans l'inépuisable vivier de proies que leur offre la crise d'exhibitionnisme qui saisie actuellement nos sociétés occidentales et se déverse si magnifiquement dans les blogs.

Robert a saisi l'ampleur des réserves en chair fraiche lorsqu'il est tombé, au hasard de ses web pérégrinations, il y a environ 6 mois, sur le blog de E., gamine de même pas 2 ans. Enfin… le blog de sa mère, devrait-il dire ! Parce que même si les enfants du 21e siècle sont super précoces, poster des photos de soi alors qu'on est sortie de ladite mère depuis moins de 5 jours relèverait tout de même de l'exploit.

Donc, sur ce blog, de plus d'une centaine de page, s'étalait en photos un compte rendu détaillé, quasiment jour pour jour, de la vie d'une petite poulette : de sa sortie de l'œuf à sa communion, en passant par ses vacances avec papa-maman, ses tenues archi fashion Dior ou Bonpoint et les moindre recoins de sa chambre (qui, pour vous permettre de visualiser, est un condensé en rose Kitty et sur 12m2 de tout le kitch du château de Versailles).

D'abord, Robert s'est demandé comment fera la mère lorsque la petite, l'adolescence atteinte, exigera de s'habiller avec les mêmes total-looks Dior et Burberry, et surtout d'en avoir autant, alors que ce genre de choses doivent être beaucoup plus onéreuses en taille 14 ans qu'en 14 mois…

Quelques pages plus loin, lorsqu'il est tombé sur une photo de la Pépette, toute nue dans sa baignoire, puis une autre, en couche, sur le dos et les pattes écartées, ou encore une autre, à environ un an d'intervalle, sur laquelle l'enfant arborait un tregging ultra moulant avec un top en panthère, il s'est dit que ce blog était le paradis pas-virtuel pour tout individu à la vie sexuelle carrément répréhensible.

En allant fouiner dans la blogroll de cette mère visiblement inconsciente, Robert est tombé sur tout un tas de site identique où des écervelées et manifestement sans aucune pudeur expose la vie et leur enfant dans ses moindre détails, quand elles ne montrent pas obscènement l'évolution de leur énorme bidon (y compris les photos de nus archi glauques prises par le mari qui se prend pour W.Ronis) ou étalent leurs déboire sentimentaux (Robert sait mtn que X, vivant à machin-sur-truc à divorcé dans la douleur, adore ses 3 grands garçons, a retrouvé un nouveau chéri - dont la tête est également douteuse selon Robert, à fait une fausse couche - ce qui rassure Robert qui n'imagine pas sans frisson la tête du gosse, mais a fini par concevoir dans la joie - et merde, les moches se multiplient !).

Du coup, Robert trouve pour le moins bizarre que les pédophiles des pays connectés ne profitent pas plus du merveilleux catalogue que constituent pour eux, avec un amour sans limite pour la mise en valeur du produit, des mères totalement à l'ouest sur les notions de protection de la vie privée de leur progéniture. Parce que si un gamin, habitant au fin fond d'un des bleds les plus paumé de France, a pu par simple recoupement d'informations insignifiantes faire trembler jusqu'à la C.I.A en piratant le compte Twitter d'Obama (voir ICI), ça ne doit pas être bien difficile de localiser des troupeaux de mômes lorsque leurs mères vous livrent sur un plateau toutes les informations visuelles et textuelles permettant de les retrouver. Par exemple pour la première exhibitionniste, la future Dior addict : en moins de 5 pages, Robert a compris qu'elle était d'origine portugaise - j'espère que la mère prévoit un “budget épilation” aussi important que le “budget accessoires de luxe”. Et avec une petite étude ethnologique du costume traditionnel dont la gamine est attifée toutes les 3 pages, on doit pouvoir sans grande peine définir de quelle région Mini-Pétasse est originaire.

Comme tout le monde sait que le plaisir n'a pas de prix et que les montées d'hormones donnent des ailes … Robert s'étonne du faible nombre d'Alerte Enlèvement déclenchées depuis début 2010.

Et même si les choses devaient mal finir, on peut penser que ses mères, qui courent après la reconnaisse universelle et les commentaires de tout ordre, se satisferont surement de voir leur malheur exposer aux 4 vents médiatiques.