Non, vraiment, ne t’inquiète pas. Y a du mal, oui, mais c’est pas bien grave.
Tu penses, j’en ai vu d’autres. Des salopes, des pétasses, des idiotes, j’en ai rencontré bien avant de croiser ta route : le monde en est plein. Tellement plein qu’il y en a de toutes sortes et que malgré les années, j’arrive jamais à bien les reconnaître.
Mais bon, ça me passera, c’est comme tout le reste… on reste jamais bien longtemps triste, ni content. On passe de l’un à l’autre comme une danse.
C’est ma faute, aussi, j’ai pas à me mettre dans des états comme ça. Pour un sourire, une caresse, un regard tendre, me voilà ému, toute chose, me voilà comme un chien au bord de la route à qui on fait l’aumône d’une caresse. Faut décidément pas avoir été beaucoup aimé dans sa vie pour en arriver là. Pour se laisser aller à rêver si fort avec la première venue. Pour oublier ce qu’on s’était juré et qu’on “ne nous y reprendrait plus”. Faut décidément avoir une case en moins dans sa tête, pour se dire que si on est gentil et bienveillant, forcément l’autre le sera aussi.
Mais c’est pas bien grave, va. Y en a une autre qui arrivera bien vite après toi, qui me rendra tellement triste que j’oublierai que j’ai pleuré pour toi.