Les fleurs du lagerstroemia

Publié le 19 août 2010 par Sambuca

Il y a quelques jours je vous avais montré les lagerstroemias conduits en arbres dans une rue de Veneux. A cause de leur hauteur je n'avais pu photographier les fleurs qu'au téléobjectif. Je vous avais promis de meilleures photos grâce à mes bébés de Romilly qui de plus resteront petits. J'ai en effet l'intention de les conduire en buissons pour profiter au mieux de leur floraison.

Photographier des fleurs du lilas des Indes (il vient de Chine) n'est pas si facile, surtout pour un photographe amateur. Cette fleur exubérante et délirante occupe tout l'espace dans toutes ses dimensions. Je crois même qu'elle a inventé une quatrième dimension spatiale. Elle envoie ses pétales et ses étamines dans toutes les directions. Comment obtenir avec un objectif macro une image nette de toutes les parties de la fleur ? J'ai cherché sur le web comment d'autres avaient réussi. Il semble que personne n'a osé.

Au début tout est simple. C'est un bouton d'abord tout rond puis anguleux, 6 angles. Il est lisse, brillant, on croirait du cuir :

Puis il s'entrouvre et le délire commence :

Le calice qui fermait le bouton se découpe de façon précise, chirurgicale, en 6 sépales rigoureusement identiques. Ce qui apparaît au centre est incroyable. Cela ressemble à une salade de gros spaghettis rose vif, de fins spaghettis rose pâle et de pousses de soja ! A ce stade seuls des pétales ont réussi à s'échapper. Ils semblent formés d'un long tube aboutissant à un jupon froufroutant, froissé et ondulé. Les fins spaghettis rose pâle sont les filets des étamines et les germes de soja sont les anthères. Sur l'image de ce bouton ouvert on voit à 8h le filet rose qui plonge dans la face inférieure de l'anthère entre les deux loges polliniques.

Cette photo a été prise sur mon arbuste rose vif à fleurs simples :

L'autre arbuste a des fleurs d'un rose très pâle et elles sont doubles. Ces fleurs doubles ont un aspect somme toute moins compliqué. On ne voit qu'une masse confuse de pétales ondulés d'où émerge un pistil. Parfois une étamine ose montrer juste son anthère.

Au Prieuré d'Orchaise ils sont conduits en buissons comme j'ai l'intention de le faire. Je les avais photographiés en 2008 :