Enzo

Publié le 20 août 2010 par Banalalban

De manière objective, on ne peut pas dire que tout soit vraiment si pourri que ça pour je m'en fasse une montagne : il doit bien rester deux ou trois choses dans cette coquille amère qui est la mienne qui vaille encore la peine que je l'amène de manière censée jusqu'à la fin. Je pourrais la pousser, soit, la faire rouler sur elle-même, la trainer dans un sens qu'elle aurait défini, l'amener à terme, l'entraîner sans maugréer jusqu'au dénouement mais en aucun cas la faire reculer : j'ai de beaux restes après tout et encore quelques piquants. La bogue de moi mérite que je m'entraine à ça, ne pas baisser les bras.


Je me fais face et je n'ai pas à pâlir : il y en beaucoup qui dispersent moins que moi. C'est pas tant une question de charisme que de physique : je suis assez insipide dans un sens. Mon torse tombe un peu en cohérence avec les fesses et tout, mes seins se graissent. Mes genoux s'enrobent d'une peau fine et fripée, mes joues pendouillent et mon cou mollit. Quant aux cheveux n'en parlons pas, ils ne sont plus. Les muscles et c'est un fait, n'apprécient pas la gravité tout comme la peau : je suis gros.

Ma mère m'appelait "Boule-de-lard" et ma fille m'appelle "Boule-de-lard".

Mon ex-femme m'appelait "Boule-de-lard".

Pourtant je vais continuer. Je l'ai dit : je veux aller jusqu'à la fin : il y en aura bien une à qui je plairai.