Ce texte vient compléter Les Amants Maudits (Elle). Il a été écrit par une personne qui compte énormément à mes yeux, une plume hors norme, quelqu’un à qui on doit tout respect. J’espère que vous apprécierez !
Lui…
Voilà, elle est partie...
Une journée qui a duré une seconde, une seconde éternelle et irréelle.
Je sens encore son souffle sur mon cou, son odeur sur ma peau, son goût sur mes lèvres, je n'ai pas pu supporter de la voir s'éloigner, j'ai démarré en trombe en essayant de cacher tant bien que mal mon angoisse et en refoulant les mots que j'aurais voulu lui dire "reste", " me laisse pas", " aime moi merde", "ne me quitte pas"...
Je n'ai pas pu rentrer chez moi, je suis retourné là où nous avons passé une partie de la journée, là où nos corps se sont unis, où pour la première fois je l'ai réelement embrassée, où nos âmes et nos corps ont fusionné; j'ai arrêté la voiture et j'ai allumé une cigarette, je sentais encore son odeur sur moi, je sentais son parfum dans ma voiture, sur ma peau. Au plus profond de mon être, elle a laissé son empreinte; mon corps frémissait encore de ses caresses, elle m'a aimé comme personne ne l'a jamais fait, elle m'a regardé comme j'ai toujours rêvé qu'on me regarde, elle m'a donné son âme, son corps et son être entier.
Elle m'a dit qu'elle m'aimait, elle m'a dit qu'elle m'aimait, elle m'a dit qu'elle m'aimait; puis elle est partie...
Deux jours que je ne me suis pas lavé, je n'ai pas voulu enlever son odeur, je n'osais effacer sa trace, sa présence de peur que ces moments ne s'estompent et ne disparaissent.
Dans la voiture, cemetary de silvershair tournait en boucle, il recommençait à pleuvoir, je voyais les gouttes sur mon pare brise et je sentais mes larmes couler toutes seules au diapason de celles du ciel. Jamais je ne me suis senti aussi seul, aussi merdique et aussi moi.
Rien qu'envisager le reste de la journée, le reste de la semaine, le reste de ma putain de vie sans elle était une torture insupportable, il faut que je la revoie, il faut que je lui fasse encore l'amour, il faut qu'elle soit mienne et le jour où cela arrivera, je ne la laisserai plus partir.