Magazine Journal intime

Tourisme en Helvétie

Publié le 20 août 2010 par Dunia

Spéléologie à La Chaux-de-Fonds

Le gouffre du Gros-Crêt (1)

J’y suis allée. J’y suis descendue et… on  m’en a sortie! J’ai adoré la balade. La descente s’est révélée intéressante. Merveilleuse. Le fond du gouffre valait la peine d’être vu. La montée s’est avérée… INFERNALE! Comme je suis une entêtée, centimètre par centimètre je me serais tirée dehors en … vingt-quatre heures. Or, en l’absence d’un coup de téléphone de ma part avant 21h -cinq heures depuis notre entrée dans la cavité- une copine devait appeler les secours. Lorsqu’on descend sous terre, on prévient une personne de l’extérieur et on lui transmet les coordonnées d’où l’on va, afin qu’elle puisse donner l’alerte en cas de “silence”. Il était donc hors de question de nous retrouver avec une dizaine de secouristes au-dessus de nos têtes à cause de ma lenteur de paresseux malgré mes vains efforts. Bref, c’est Sacha qui a tiré hors du trou une Dunia contrariée, fâchée, honteuse, confuse, épuisée et ordurière. J’ai juré comme je n’avais pas juré depuis longtemps. Je le croyais égaré. J’ai pu constater que mon argot blasphématoire se promène toujours quelque part dans les synapses de mon cerveau. Par chance Sacha reste toujours d’un calme de moine bouddhiste en méditation.

Aujourd’hui, j’ai des courbatures partout alors que le spécialiste exhibe une fraîcheur de rose de mai aux aurores!

Bien qu’une partie de l’aventure m’ait apporté d’énormes satisfactions ainsi que de belles sensations, hier soir je m’étais jurée de ne PLUS JAMAIS DE MA VIE faire de spéléo. Mais ce matin déjà, je voulais que cet après-midi Sacha m’entraîne sur une paroi extérieure afin d’être plus performante, moins ridicule et PLUS UN POIDS MORT la prochaine fois que je descendrai dans un gouffre. En effet, j’ai le choix entre baisser les bras et m’avouer vaincue ou persévérer. Dépitée, dégoûtée de moi-même,  hier je refusais d’imposser encore une fois ma nullité et mes kilos à un spécialiste qui s’ennuie mortellement à descendre dans des gouffres “faciles”. Et aujourd’hui j’ai pensé “Merde! Il n’a qu’à jouer son rôle de moitié! Le couple c’est aussi partager son savoir” Malheureusement Sacha avait d’autres priorités. Il ne paie rien pour attendre! Il ignore encore à quel point je suis capable de me montrer emmerdeuse et têtue!

De mon côté je ferai bien de tenter de ne pas perdre la musculature des jambes qui fond comme chocolat sur la plage depuis la mort Jocaste et de m’armurer d’abdominaux, parce qu’il m’est soudainement paru très clair que la ceinture abdominale ne sert pas qu’à frimer d’un ventre plat à la piscine.

En passant: chapeau bas aux spéléologues de tous poils, parce que visiter un gouffre même “facile” n’est en rien comparable à une promenade sur le Quai Osterwald au bord de mon aimé lac de Neuchâtel.

J’écrirai le récit détaillé de mes impressions sur le gouffre du Gros-Crêt un autre jour.

La Chaux-de-Fonds: le gouffre du Gros-Crêt

Derrière la barrière, le gouffre du Gros-Crêt. Sur la commune de La Chaux-de-Fonds, les gouffres répertoriés sont délimités afin d’éviter des accidents et pour empêcher le quidam de les utiliser en tant que décharge comme il était coutume autrefois.

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Bibi sur le point d’entrer dans le gouffre, détendue, heureuse, souriante, peu AVANT d’entamer la descente.

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Bibi au sortir du gouffre, couverte de boue, fatiguée, dépitée, en colère avec elle-même APRÈS que Sacha ait dû me tirer 28 mètres à la verticale sur 30! LA HONTE!


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