(rêve n°17)
J’ai irrévocablement résolu [l’] énigme véritable, éternelle… que l’usine nous accueillait moi et un groupe de femmes afin de nous présenter les nouveaux produits. La salle dans laquelle nous sommes est immense, immaculée et blanche. Il y a des machines étranges un peu partout et nous nous serrons les unes contre les autres afin d’exorciser ce pénétrant sentiment d’insécurité. Au centre de la pièce trône la plus énigmatique des [machines]. Constituée principalement d’un tapis roulant incliné, elle s’élève d’environ dix mètres au dessus de nos têtes. Elle est imposante. Nous n'en avons jamais vue de telle.
Le silence s’établit religieusement entre nous : personne ne dit mot.
(et qui ne dit mot n’est qu’en sang… note du rêve n°16)
De chaque côté du tapis roulant qui dois (sic) être large d’environ un mètre sont réparties régulièrement et à distance constante, des scies circulaires qui semblent aussi tranchantes que [...] et c’est alors que nous voyons le corps de la jeune femme arriver. La patronne de l’usine nous explique le fonctionnement de la machine et la présence de ce corps.
« Le corps nous a été donné [comprendre légué à la science], il est ammené par ce tapis horizontal jusqu’a la machine principale sur laquelle il est transféré. Voyez comment les sangles maintiennent maintenant les bras de chaque côté du tapis de levé. Puis, [le corps monte sur le tapis roulant incliné], les bras sont coupés en tronçons réguliers à mesure que le corps gravit le tapis roulant [une coupure nette et franche, sans aucune trace de sang… ]. Les rondelles de bras tombent, sont collectées et numérotées à la base du tapis [le corps quant à lui, une fois saucissonné, disparaît de l’autre côté]. Là, vous voyez [elle se saisit d’une rondelle de bras], il suffit de pousser la chair à l'intérieur [ce qu’elle fait], c’est très facile [elle jette la chair qu’elle a extraite], et il suffit enfin de se parer, à la manière d’un bracelet, de la peau fine et nacrée de la donneuse. L'épiderme se collera de lui même. S'adaptera. Il convient ensuite de répéter cela sur plusieurs segments afin de reconstituer de [manière] efficace le bras [tout] entier de la défunte sur son propre bras. Si le travaille (sic) a correctement été effectué, on ne voit aucune marque de joint [absence de marque de joint]. Et vous vous retrouvez ainsi avec une partie du corps rajeuni, raffermi, grace au don génereux d’une défunte. C’est la fontaine de jouvence par excellence : « revêtez la jeunesse donnée, parez vous des meilleursatourspossibles… » [comme un bracelet]. Avez-vous des questions ? »
Nous avons toute la même : comment la patronne de cette usine de rajeunissement rapide fait-elle pour ne pas s’appliquer à elle-même les techniques qu’elle prescrit ? Elle est si laide et parait si vieille…