Méga ultra gâtée
La lionne* a fêté un an de plus
Samedi, en grande pompe, je me suis ajoutée un an de vie. Je n’avais pas reccueilli autant de félicitations de la part d’autant de monde depuis des années. Certains anniversaires je ne recevais qu’un téléphone de ma mère et un autre de mon père or cette fois j’ai eu l’impression que ma famille, mes connaissances et mes amis s’étaient filés le mot pour m’envahir de téléphones, textos, e-mails et cartes postales. Je soupçonne mon arrivée sur Facebook ce printemps d’avoir contribué à l’engouement général, mais pas uniquement. Beaucoup de personnes qui ne figurent pas sur ce réseau m’ont également envoyé leurs voeux. J’avoue en avoir été agréablement surprise. Totalement ravie.
J’ai également reçu de somptueux cadeaux. Entre autres, avec plus d’un mois d’avance pour cause de mort de l’ancienne, la nouvelle bécane de laquelle j’écris ce billet et une tenue complète -veste, polaires, caleçons, pantalons- pour affronter le grands froids et m’adonner aux randonnées hivernales. Je crois connaître quelqu’un qui semble avoir l’intention d’effectuer beaucoup de bivouacs et de promenades sur raquettes en ma compagnie l’hiver prochain.
Mais le cadeau qui m’a le plus touchée m’a été offert par une personne qui a cassé sa tirelire pour m’offrir un bon d’achat dans une librairie de la ville. Au vu de sa situation financière, pour cette amie cela suppose un grand sacrifice financier.
Faut croire que prendre de l’âge comporte des avantages.
J’ai également tiré quelques bilans de ma vie. Le tout est loin de me contenter mais l’ensemble s’avère plutôt positif. Lorsqu’on écrit, chaque expérience, même la plus négative d’entre elles, peut être positivement réinterprétée sans nul besoin de s’adonner au yoga ou au zazen si on la transforme en récit. Un avantage non négligeable pour s’approcher de la satisfaction. Je suis également heureuse d’arriver à tenir les résolutions prises en début d’année même si parfois je lutte encore contre les coups de blues.
Ne me reste plus qu’à écrire mon troisième roman. C’est en bonne voie.
*Lionne parce que mon signe astrologique est le lion mais aussi et surtout parce que lion est mon prénom en langue des signes.
Une journée d’anniversaire en photo
Le matin
Le jour de mon anniversaire j’ai traîné au lit. J’y ai reçu tous les téléphones de ma famille et c’est sous la couette que j’ai répondu à la plupart des textos.
L’après-midi
L’après-midi nous sommes allés à Le Locle, du côté des Monts-Orientaux, examiner la falaise où Sacha compte m’entraîner à la corde . Sur la photo elle ne paie pas de mine, mais elle est assez haute -20m environ- et compte assez de surplombs pour fournir un bon entraînement.
Cette paroi compte aussi quelques petites grottes. Des “trous de chiottes” selon Sacha, qui ne prend en général pas la peine de visiter ces petites cavités “faciles” et qui m’a défendu d’utiliser son argot dépréciatif sur le blog. Peu importe! Je le note tout de même pour une bonne raison. Pour parfaire mon entraînement il m’a proposé de visiter les innombrables petites grottes que compte la région. Des cavités qui se découvrent en rampant et dont les principales difficultés demeurent les étroitures. Me réjouis donc de voir si “les trous de chiottes” comme il dit, me semblent aussi faciles qu’il le prétend. Ceci dit: trou de chiotte ou galerie difficile, Sacha aime son sous-sol. Il se réjouit donc d’initier une néophyte afin d’avoir un bon prétexte pour découvrir des endroits dans lesquels il n’aurait pas eu l’idée d’aller autrement.
La falaise vu d’en haut.
Après avoir étudié la falaise, nous avons continué notre promenade en forêt. Nous y avons trouvé une plume décorée de magnifiques dégradés bleus. C’était la première fois que dans de nos forêts je voyais une plume aussi colorée. Je me demande de quel oiseau elle provient.
En marchant nous sommes tombés sur une ferme dont un enclos enfermait des chevreaux et des chèvres. Je me suis arrêtée pour leur parler, les caresser et leur donner à manger l’herbe qui se trouvait de notre côté de la barrière. Comme les enfants qui trouvent toujours que le contenu de l’assiette du voisin semble meilleur, les ruminants adorent l’herbe qu’ils ne peuvent atteindre. Un bon truc pour les attirer.
J’adore les chèvres. Comme les rats elles sont curieuses et malignes. Si j’avais une maison j’en prendrai deux dans mon jardin pour égaliser mon gazon.
Le soir
Le soir j’ai échangé le jean, le t-shirt marin et les souliers de marche contre une robe noire et des chaussures à talons aiguilles pour aller manger thaïlandais. Délicieux. A noter: si je floute ma photo ce n’est pas dans le but de me rajeunir, mais afin que l’on ne me reconnaisse pas systématiquement dans la rue. Je déteste que des inconnus m’interpellent pour me dire “ah c’est vous qui écrivez blabli blabla”. Pas du tout parce que les gens se montrent désagréables. Au contraire. iIs sont généralement ultras gentils. Mais je suis d’un naturel timide -mais si, je vis le paradoxe d’être à la fois extravertie et réservée- et que l’on m’interpelle sans que je m’y attende me met toujours mal à l’aise. Je montre mon visage a cru uniquement dans la presse lorsque la promotion de l’une de mes oeuvres l’impose, c’est-à-dire très rarement.
Malgré mon respect et ma tendresse pour les araignées, en rentrant du restaurant mon sang s’est glacé quand je suis entrée dans ma chambre. Au dessus du miroir, reposait une araignée aussi grosse que ma main. Probablement une Tegenaria Atrica selon mes recherches. Au vu de son impressionnante taille, j’ai demandé à Sacha de la mettre dehors. Cela reste cependant un bon présage pour ma 47 année. Ne dit-on pas ” Araignée du soir, espoir”…