Psssssst, vous là. Oui, vous. Approchez. C’est moi, le rrrrrat, le mulot, la grosse souris grise, le campagnol domestique, le rongeur bavard.
Je vais vous le dire, il est encore loin le temps de la trrrrève des confiseurs !
Ça commence à bien faire. Il est temps que je m’exprime.
Anaïs par ci, Anaïs par là, on ne voit qu’elle sur ce blog (non chuis pas jaloux, mais y’a des limites). On me distingue à peine sur le dessin quadrillé rose, là, plus bas, à gauche. Siiiiiiiiii rrrregardez bien, on me voit un peu, le bout du museau quoi, quelques moustaches, mais je n’occupe qu’un tout petit pourcentage de l’image.
Et y’en a marre. Mais marre. Moi aussi j’existe.
Et puis ce titre, « le célibat ne passerrrrra pas par moi », il me fait bien rire.
J’veux pas lui faire de la peine, à l’Anaïs, mais je chanterrrrais bien la chanson du loup « il est passé par ici, il repasserrrra par là ». ça conviendrait parfaitement au célibat de l’Anaïs. Passque bon, entre nous, depuis que je la connais, je l’ai souvent vue pieds nus hein. Trouver chaussure à son pied ? Elle a beau avoir une collection phénoménale de bottes, je ne vois pas l’ombre d’un spécimen mâle dans notre home sweet home, même pas un petit gros blond aux yeux bleus d’ailleurs. C’est dire si la crise célibatesque est permanente.
L’heure de la révolution a sonné. Je suis parvenu, avec l’aide de Flo, à peine rentrée de l’autre côté de la petite flaque, à squatter la bannière de l’Anaïs. Histoire de montrer que moi aussi, je suis là, et bien là, sur ce blog. Que j’y a ma place à part entière. Histoire aussi de rendre le titre du blog plus crédible. Qu’il colle enfin à la réalité. Et chuis assez fier. Vachement fier. Ou plutôt rattement fier. Zen pensez quoi ?
Prochaine étape, transformer le titre en « le célibat passeRAT par moi ». Histoire d’adapter la conjugaison à ma gloire naissante. Na.