Asimina triloba

Publié le 24 août 2010 par Sambuca

Pour atteindre les fruits de 'Pulverulenta' dans le jardin botanique de Marnay il faut passer devant l'asiminier

Asimina triloba, pawpaw pour les américains, est un très bel arbre à l'aspect exotique. Cet aspect est dû à son feuillage très dense aux grandes et larges feuilles pendantes. Mais il est très, très rustique. Ses fruits ont un goût aussi exotique que l'aspect de son feuillage et ils sont excellents. Mais si vous voulez y gouter il faut planter l'arbre (ou plutôt deux) dans votre jardin car ces fruits se conservent mal.

L'asiminier de Marnay est plutôt imposant mais ne semble pas avoir beaucoup grandi depuis 2 ans. Le 25 septembre 2008 :

Le 21 août 2010 :

Je ne l'ai jamais vu porter des fruits. Est-il trop jeune ? Il est vrai qu'il ne produit pas très vite. Mais la cause la plus probable est qu'il est seul. Il en faut deux pour la fécondation mais il n'est absolument pas dioïque comme on le lit trop souvent même sur des sites habituellement sérieux. Il en faut deux parce qu'il n'est pas autofertile (sauf une ou deux variétés introuvables chez nous) et il semble qu'il faut deux clones différents. Cela n'a rien d'étonnant, certains fruitiers habituels dans nos jardins sont ainsi. Mais les rares pépiniéristes qui le vendent le font à l'unité sans précision du clone et ne vendent probablement que des individus du même clone. C'est aussi futé que les plantes dioïques vendues non sexées. Seul Agroforestry Research Trust vend 2 clones bien déterminés mais il était impossible de commander avant début août et l'un des clones était aussitôt épuisé. La vie n'est pas facile. J'ai donc commandé à 3 producteurs différents. En attendant que les vendeurs de plantes deviennent intelligents, j'ai peut-être une chance…

Ce bel arbre a besoin de ses fruits pour nous régaler mais il a une autre méthode pour se reproduire. Voyons ce qui se passe au pied :

Il est entouré d'une multitude de bébés, il drageonne et si on les laisse en place on aura vite une forêt impénétrable.

La prochaine fois je vous parlerai d'un autre asiminier moins chanceux.