Le chant des collines

Publié le 25 août 2010 par Plume

Le chant des collines

Le petit gars des collines

Sent bon le thym et le romarin.

Il trace déjà sur les terres arides

Les prémisses de son destin.

Il y pense, oui, il y pense toujours

A la belle fille des montagnes

Celle qui s’est décidée un jour

A lui donner ses mains en partage.

Transpiraient, du fond de ces heures

La bravoure et la valeur du mot bonheur,

Quand les regards amoureux se croisaient

Et recevaient en plein cœur leur destinée.

A l’époque dont je vous parle

Les vendanges n’étaient pas rares

Et les jeunes, de tout horizon venant,

Allaient gaiement entre les rangs.

Le soleil d’alors tapait fort

Et hurlaient les vents d’Eole,

Remplis de l’arôme des embruns

Et des ailleurs trop lointains.

C’était le soir, sous les étoiles,

Que les choses se confiaient à voix basse.

Tu sais, l’ami, elle est bien belle

La fille des montagnes,

Avec son petit air rebelle,

Et ses yeux couleur espoir !

Transpiraient, du fond de ces heures

La bravoure et la valeur du mot bonheur,

Quand les regards amoureux se croisaient

Et recevaient en plein cœur leur destinée.

Le petit gars des collines

Se prêtait, lui, impatiemment

Aux travaux des montagnes.

Car il fallait oui, je vous le dis

En ces temps là plein de courage,

Gagner le cœur des parents et amis

Pour s’offrir en mariage.

Quelle aventure, de partir de rien !

Une table, une chaise, un petit coin,

La sueur des journées dans les champs

Et le repos mérité auprès de son amant !

Travailler, conserver, fructifier, étendre

Et au moment acheter son lopin de terre

Pour n’avoir plus de compte à rendre

Aux hommes en costumés de naguère.

Transpiraient, du fond de ces heures

La bravoure et la valeur du mot bonheur,

Quand les regards amoureux se croisaient

Et recevaient en plein cœur leur destinée.

C’est que se construit l’avenir

Quand on ne dépend plus de personnes,

Le petit gars des collines

Le voit de son regard d’homme.

Il assoit alors son aisance

Au travers de ses enfants,

Quand la fille des montagnes

Pense et repense aux étoiles…

La vie n’est pas un long fleuve tranquille

Elle est parsemée de rochers et de rapides

Mais toujours derrière les bouleversements

S’enchantent d’irremplaçables moments.

Dans ce petit villageQuelque part en ProvenceÇa sent bon la TramontaneLe thym et la lavande.S'écoule le temps,Doucement, lentementDans la pierre taillée à la mainEt le sourire des anciens.La village perdu s'endortAu pied de la Montagne,Bercé du souffle d'Eole
Et de l'ombre des nuages...

Transpiraient, du fond de ces heures

La bravoure et la valeur du mot bonheur,

Quand les regards amoureux se croisaient

Et recevaient en plein cœur leur destinée.

Inédit@Plume 2010

(pour les 50 ans de mariage des parents de sa belle soeur)