Quand approche la fin de l’année, déjà les mois de l’année suivante se bousculent au portillon : janvier veut rester le premier, avril voudrait prendre sa place, février cherche à le dépasser, tandis que juillet trépigne d’impatience d’un jour connaître les frimas de l’hiver.
C’est alors que le calendrier se fâche : un peu d’ordre, que diable ! Que chacun regagne son rang, sinon j’arrête le temps et vous ne serez plus qu’un, vos jours s’effilochant à la queueleuleu, sans lumière, sans chaleur, sans nuit et sans froideur. Vous serez rien et vous déambulerez à tout jamais dans le néant.
Aussitôt, janvier se mit en place, le sourire aux lèvres suivi par février, l’air crispé et les 10 mois restant les bras ballants.