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Les humeurs d'Anaïs (36) : Petit Papa Noël, quand tu remonteras au ciel

Publié le 23 décembre 2007 par Anaïs Valente
Par pitié emporte avec toi tous les faux Papas Noël qui pendouillent lamentablement aux fenêtres tels des testicules sur un dobberman.
Cette tradition est apparue il y a quelques années déjà.  A l'époque, c'était hyper méga supra original de pendre un Papa Noël à son toit ou à sa fenêtre.  Lorsque j'en croisais un, j'étais toute émotionnée, toute chose, au bord de la crise d'admiration aigue.  D'autant que, souvent, c'était l'habitant même qui, de ses petits doigts agiles et doués, avait fabriqué ce Papa Noël.
Et puis tout a changé.  Les Papas Noël à suspendre ont envahi les hypermarchés, se sont démocratisés, ont été vampirisés par le peuple.
Dès le 1er décembre, alors même que Saint-Nicolas n'a pas encore amorcé sa descente du ciel, ils sont là.  Je les crains, je les redoute.  Surtout que cette année, on les confond avec les drapeaux noir-jaune-rouge qui enjolivent les façades des patriotes.  Ben oui, j'ai une très mauvaise vue, je sais, que voulez-vous, je vous l'avais dit que j'étais déglinguée de partout, alors quand je discerne vaguement un truc rouge, je me dis avec une point d'émotion "aaaah un anti-séparatisme", et puis je réalise que j'ai tort, qu'il s'agit juste d'un "pro-Papa-Noël".
Parfois, le mauvais goût va jusqu’à en mettre plusieurs sur une même façade, donnant l’impression que des dizaines de clones du Père Noël, version kitsch miniature, tentent de pénétrer nos demeures. 
Non, décidément, je ne trouve plus ça drôle !
Horreur et damnation, pitié, que cette mode cesse au plus vite.
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